Perpétuité! Hier, pour le troisième et
dernier jour du procès des deux meurtriers présumés de Sandra
Martial, le mot est revenu en boucle, avant de se transformer en
leitmotiv sur lequel s'est articulé la plaidoirie du bâtonnier
Charles Nicolas : « Je suis allé voir sa définition dans un
dictionnaire. Et je me suis rendu compte qu'elle correspondait à la
peine qui a été infligée à Sandra Martial, un soir de février 2008,
alors qu'elle rentrait tranquillement chez elle. C'est également la
peine qui a été infligée à la mère, à la soeur, au père, au
grand-père et à la grand-mère de cette jeune fille. Tous sont
privés, pour une durée constante et longue, de la joie de vivre.
Ils sont privés à perpétuité du sourire et de la bonne humeur de
Sandra Martial. À perpétuité des anniversaires. À perpétuité de la
fête des Mères... »
Se gardant bien de réclamer la moindre
peine à l'encontre de Rony Gadjadhar et Alrick Radjouki, l'avocat
de la partie civile est malgré tout parvenu à suggérer
l'attente...