Un peu avant 14 heures hier, le chanteur
Dominique Panol arrive à l'annexe du palais de justice de
Pointe-à-Pitre. Menotté et escorté de policiers. Ses soutiens,
encore clairsemés, le regardent disparaître derrière la porte du
bâtiment de justice. Comme DJ Patos' (lire en page suivante), ils
attendent.
Plus le temps passe, plus la foule grossit.
Les avocats de Dominique Panol arrivent les uns après les autres :
Sarah Aristide, puis Évita Chevry et enfin Roland Ezelin. Ils
gagnent le cabinet du juge des libertés et de la détention (JLD),
qui doit statuer sur le sort de leur client.
L'enjeu : son placement en détention
provisoire ou sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, après
sa mise en examen et son incarcération provisoire dimanche pour le
meurtre de son fils, Terence (18 ans), le 10 mai, au Gosier (nos
éditions de samedi, lundi et mardi). Exceptionnellement, le JLD
autorise la présence de la presse.
Dans un bureau, au 1er étage de l'annexe du
palais de justice, Dominique Panol fait face au juge, entouré par
ses avocats. Il écoute.
MANDAT DE DÉPÔT REQUIS
La vice-procureure Corine Béal est la
première à prendre la parole. Elle évoque le contexte : « Les
difficultés que rencontre M. Panol avec son fils, les démêlés de ce
dernier avec la justice des mineurs, son comportement arrogant et
violent... » Et elle revient sur les faits : « Une dispute le
vendredi matin (chez Dominique Panol). Terence qui part avec la
police et qui, censé attendre son frère, revient chez son père.
»
Si elle s'en tient à la version du mis en
examen, « M.Panol le voit remonter, l'entend fracturer...