C'est sur Face-book qu'Alain (1) a lu que
l'Assemblée nationale avait voté, le 6 avril, la proposition de loi
renforçant la lutte contre la prostitution. Et donc la pénalisation
des clients, désormais mis à l'amende.
Cette nouvelle l'a fait réagir. Déjà parce
qu'il trouve que « le montant est élevé » (lire ci-dessous. Il
s'interroge. « Je comprends qu'ils essaient de réguler cette
pratique, mais pourquoi punir les clients ? »
Lui-même est un client régulier depuis
2011. Avant, il vivait en couple. « Je n'avais pas besoin d'aller
voir ailleurs. » Mais son amie est partie et il s'est retrouvé
seul. Depuis, il a choisi d'avoir des relations tarifées. « Trois
ou quatre fois par mois. »
Alain a ses petites habitudes. « Je sais
qu'il y a aussi des filles à Saint-François, mais moi je vais à
Pointe-à-Pitre et à Grand-Baie. » Et il fréquente toujours les
mêmes. « Trois, pas plus. Une, rue Raspail, et deux à Grand-Baie.
»
Le plus souvent, il va les voir après le
travail, en fin de journée, ou le week-end. Il a leur numéro de
téléphone, « comme beaucoup de clients » . Pour savoir si elles
sont libres, il leur passe un coup de fil. « Si c'est oui, quand
j'arrive,...