Au bout du couloir, à l'université, un
groupe d'étudiants attend son tour devant une porte fermée.
Le local est momentanément occupé par un de
leurs amis. Stress, angoisses, chuchotements, tout porte à croire
qu'ils se préparent à passer un examen. Rien à voir. Leur camarade
passe le test rapide du VIH, le Trod (test rapide d'orientation
diagnostic). Trente secondes suffiront pour effectuer la petite
piqûre au bout du doigt et 2 minutes s'écouleront à peine avant que
le verdict tombe.
Ce samedi, à l'occasion de la Journée
mondiale de lutte contre le sida, le grand public aura accès à ce
dépistage rapide aux Abymes, au Moule et à Pointe-à-Pitre (lire
programme page suivante). Objectif : encourager la population à se
faire dépister, risque ou pas risque.
En effet, le problème du test classique,
effectué par une prise de sang, est que beaucoup de personnes ne
vont pas récupérer les résultats. Ceux-ci ne connaîtront donc
jamais leur statut sérologique. « C'est important de savoir que
l'on est négatif plutôt que de vivre dans l'ignorance et de
continuer éventuellement à prendre le risque de contaminer d'autres
personnes » , explique Thierry Messiean, médecin au service de
maladies infectieuses au CHU. L'avantage du dépistage rapide est
qu'il permet d'atteindre plus facilement des populations à risque «
hors des murs » , c'est-à-dire dans des lieux publics. De plus, le
temps d'attente est de maximum 30 minutes, la réponse est donc
immédiate.
CINQ PROFESSIONNELS FORMÉS
Autorisé depuis novembre 2010, ce dépistage
consiste à prélever une seule goutte de sang qui est ensuite diluée
dans un produit bleu. Le liquide coloré traduit la...