« Mais oui, il y a internet : tu lances une
recherche le soir, tu vas te coucher, et tu as des chances d'avoir
ta page ouverte au petit matin. Et dire que l'ADSL s'arrête à deux
pas! » . Quand on s'enfonce dans les profondeurs de Boisvin, et que
l'on emprunte l'impasse Stéphane-Barcot menant à Fond Bambou, on
emprunte un petit chemin défoncé. Sans s'en rendre compte, on
franchit une frontière invisible qui départage ceux qui ont accès à
l'internet à haut-débit et ceux qui restent sur le trottoir. Ces
derniers se livrent souvent à un drôle de manège et il n'est pas
rare de voir un habitant de ce hameau errer la nuit, en pyjama, son
ordinateur équipé d'une clef 3G sur les bras, cherchant à capter le
flux comme un sourcier tient en mains son bâton. De guerre lasse,
les voisins commentent la situation qui dure, malgré les demandes
d'aide renouvelées auprès de la mairie et d'Orange,...