« À Boisvin, les gens n'ont pas droit à internet »
LES ABYMES

« À Boisvin, les gens n'ont pas droit à internet »

Emmanuel BLUMSTEIN
Les habitants doivent souvent sortir de chez eux pour capter internet. « De minuit à deux heures du matin, j'ai internet dans un coin de chez moi » , explique Claude qui utilise son téléphone comme modem.
Les habitants doivent souvent sortir de chez eux pour capter internet. « De minuit à deux heures du matin, j'ai internet dans un coin de chez moi » , explique Claude qui utilise son téléphone comme modem.

Les habitants de Fond Bambou, à Boisvin, ne sont pas connectés à internet. Un handicap, notamment pour les écoliers.

« Mais oui, il y a internet : tu lances une recherche le soir, tu vas te coucher, et tu as des chances d'avoir ta page ouverte au petit matin. Et dire que l'ADSL s'arrête à deux pas! » . Quand on s'enfonce dans les profondeurs de Boisvin, et que l'on emprunte l'impasse Stéphane-Barcot menant à Fond Bambou, on emprunte un petit chemin défoncé. Sans s'en rendre compte, on franchit une frontière invisible qui départage ceux qui ont accès à l'internet à haut-débit et ceux qui restent sur le trottoir. Ces derniers se livrent souvent à un drôle de manège et il n'est pas rare de voir un habitant de ce hameau errer la nuit, en pyjama, son ordinateur équipé d'une clef 3G sur les bras, cherchant à capter le flux comme un sourcier tient en mains son bâton. De guerre lasse, les voisins commentent la situation qui dure, malgré les demandes d'aide renouvelées auprès de la mairie et d'Orange,...

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