À7 ans, Inès est la benjamine de sa
famille. Mais certainement pas la dernière à mesurer l'enjeu des
devoirs de vacances. « Je passe au CE2 », précise-t-elle très
fière, « et ça me plaît de travailler pendant les vacances, sinon
on peut redoubler » ! Un risque qui lui donne des ailes et la
pousse à se lever très tôt « même le dimanche » constate Yanette,
sa mère. « Il n'est pas rare qu'à notre réveil, on trouve Inès
plongée dans son cahier de vacances. Je lui en ai trouvé un assez
ludique et elle fait des maths ou de la conjugaison tout en
s'amusant ». Une méthode qui a fait ses preuves puisque tout comme
Inès, les deux aînés, Yvan (19 ans) et Youri (14 ans), ont toujours
eu une année d'avance sur leurs camarades de classe.
Pourtant, aujourd'hui, du haut de leur
grand âge, ils portent un regard plus critique sur cet
apprentissage continu. « Ça ne me dérange pas de travailler pendant
les vacances », indique par exemple Youri. « Pour préparer mon
entrée en seconde, j'ai utilisé les cahiers de vacances et j'ai pas
mal lu, notamment les bouquins que les profs nous avaient
conseillés comme l'Avare de Molière ou La mort d'Olivier Bécaille
de Zola. Mais il faut avouer que ça a quand même un côté vacances
réduites. J'aurais préféré m'amuser et sortir » ! En d'autres
termes, appliquer la méthode d'Yvan... Ce dernier qui pendant le
secondaire s'est un peu trop assis sur ses lauriers, selon ses
parents a décroché, cette année, le Bac puis le permis quelques
semaines plus tard. De quoi susciter la compréhension de sa famille
et obtenir un blanc-seing sur la méthode à employer pour préparer
son BTS informatique. Yanette reconnaît se pencher davantage sur le
travail d'Inès et Youri. « Yvan révise seul, à partir des manuels
dont il aura besoin l'année prochaine. »
Affaire...