Saël : « Le Martiniquais n'est pas prêt à aller vers l'inconnu »

Saël : « Le Martiniquais n'est pas prêt à aller vers l'inconnu »

Entretien : Adams Kwateh
(Fernand Bibas/France-Antilles)
(Fernand Bibas/France-Antilles)
Comment voyez-vous la scène politique en ce moment ?
Je ne suis pas un fan de la politique. C'est plutôt au travers de mes chansons que j'essaie de dire certaines choses. C'est le cas dans le morceau Politik qui date de 2005. Non, je suis loin du monde politique, même si parfois je donne un avis général sur des questions qui nous touchent et le reggae se prête bien à cette manière de transmettre des idées. Je ne donne pas des leçons, non plus car je pense que c'est l'avis du peuple qui compte lors des choix importants.
Alors pas d'engagement politique du tout ?
Ça ne m'intéresse pas. La politique déchire les familles, les sociétés. Je préfère la neutralité pour être fidèle dans mes prises de position et ma vision du monde. Je m'éloigne du militantisme politique, car beaucoup de ceux qui le font travaillent souvent pour leur poche. Nous ne sommes plus à l'époque d'Aimé Césaire qui avait logé des gens et donné au peuple martiniquais de quoi il peut être fier : entre autres l'identité et la responsabilité. Il le dit dans ses textes qui paraissent compliqués au premier abord, mais il ne faut pas s'arrêter à cette première impression. Cependant, pour en revenir à l'engagement politique, je suis tout de même conscient qu'une bonne politique est nécessaire au fonctionnement de la société.
Ainsi, le débat sur le statut de la Martinique ne vous branche pas ?
Jusqu'à présent, je cherche un angle par lequel je pourrais entrer dans le débat....

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