« Plus les actions de prévention se font
tôt, plus elles sont efficaces, lance Joël Gustave, responsable du
service de lutte anti-vectorielle de l'Agence régionale de santé
(ARS). Car une fois que l'épidémie est lancée, c'est trop tard. On
ne peut plus agir sur la prolifération. »
Alors que la dengue est au stade épidémique
en Guyane, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy depuis plusieurs
mois, la Guadeloupe demeure jusqu'à présent relativement épargnée.
Sauf qu'à ce jour, la tendance est à l'augmentation du nombre de
cas. L'ensemble des indicateurs épidémiologiques témoigne de
l'intensification de la circulation virale au cours des cinq
dernières semaines.
Ce mois-ci, le dernier point
épidémiologique fait état de 460 cas cliniquement évocateurs de
dengue, 96 cas de dengue biologiquement confirmés et de 11 cas
hospitalisés (2 cas de forme sévère, 5 de forme commune et 4 en
cours d'investigation). Deux sérotypes sont actuellement en
circulation. Cette situation correspond à la phase de recrudescence
saisonnière. « La situation est préoccupante, poursuit Joël
Gustave. En plus de la hausse du nombre...