Grève du Siaeag : vers la signature d'un protocole de fin de conflit ?

Grève du Siaeag : vers la signature d'un protocole de fin de conflit ?

Nouvelle suspension de séance à la préfecture de Basse-Terre, en vue de la rédaction d'un protocole de fin de conflit. Il sera soumis, d'ici une heure, aux organisations syndicales qui décideront alors de la fin ou de la suspension de la grève.

© Photo : Laurence Baptiste-Salomon

Les représentants de la Région et du Département côte à côte, encadrés par ceux de la CANGT (Communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre) et Cap Excellence. © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

Olivier Serva et Guy Losbar pour le conseil régional © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

Josette Borel-Lincertin pour le conseil départemental © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

Laurent Bernier pour le Siaeag © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

Les représentants de l'UTC-UGTG côtoient ceux de la CGTG © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

Les représentants de l'UNSA avec Liliane Gaschet au centre © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

De profil, Jean-Claude Pioche pour l'Association des maires de Guadeloupe. © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

Au fond, Jocelyn Sapotille et Claudine Bajazet pour la CANBT (Communauté d'agglomération du Nord Basse-Terre) © Photo : Laurence Baptiste-Salomon

A l'arrière plan Nestorius Favel, secrétaire de l'UTC-UGTG

18h10 : La suspension s'éternise, mais les organisations syndicales sont dans un bureau pour, sans doute, prendre connaissance du texte.
15h30 : Nouvelle suspension de séance à la préfecture de Basse-Terre. Il s'agit cette fois de permettre aux services préfectoraux de rédiger un protocole de fin de conflit. Il sera soumis, d'ici une heure, aux organisations syndicales qui décideront alors de la fin ou de la suspension de la grève. En sachant d'ores et déjà que d'autres points de revendications devront toutefois être discutés ultérieurement avec Laurent Bernier, président du Siaeag.
Le mécanisme consiste à permettre au Siaeag de récupérer rapidement l'argent que les collectivités lui doivent. Il pourrait ainsi régler ce qu'il doit à la Générale des eaux, ce qui permettrait de débloquer les fonds européens et de bénéficier d'une nouvelle trésorerie.
13h20 : Les négociations ont repris, salle Victor Schoelcher.
13h00 : Nestorius Favel reste ferme. « Nous n'abandonnons pas nos revendications. Par rapport à la dernière réunion, c'est vrai que toutes les personnes présentes ont une légitimité. Nous allons pouvoir discuter. Mais c'est pas parce que nous sommes là que cela signifie que la grève est finie. S'il n'y a pas d'accord qui est signé entre nous et le président du Siaeag, cela veut dire que la grève continuera et sera certainement encore plus dure », déclare le secrétaire de l'UTC-UGTG.
A l'arrière plan Nestorius Favel, secrétaire de l'UTC-UGTG

12h30 : Première suspension de séance à la demande du préfet, après le tour de table et les propos de Laurent Bernier sur la situation financière du Siaeag. Une petite réunion est organisée entre le préfet, les présidents des collectivités départementale et régionale et ceux des communautés d'agglomération.
11h00 : Comme convenu, les principaux acteurs du conflit du Siaeag sont bien arrivés à la préfecture, à Basse-Terre. La réunion a débuté à 11h par quelques mots du préfet. Les syndicats se sont installés de part et d'autre de la grande table ovale de la salle Victor Schoelcher : d'un côté Marie-Chantal Lubin et Nestorius Favel, respectivement secretaire de section au Siaeag et secrétaire général pour l'UTC-UGTG, et Joseph Firpion pour la CGTG, et de l'autre les militants de l'Unsa, représentée par Liliane Gaschet. A noter l'absence en début de réunion d'Alain Jean-Noël de la section Unsa du Siaeag.
Parmi, les élus représentés, Guy Losbar et Olivier Serva ont fait le déplacement pour la Région, Josette Borel-Lincertin pour le Département. Les présidents de toutes les communautés d'agglomération, dont ceux signataires du protocole d'accord de décembre 2014, sont également là : Gabrielle Louis-Carabin pour la Communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT), Eric Jalton et Maguy Céligny pour Cap Excellence, Jocelyn Sapotille pour la Communauté d'agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT) Jean-Pierre Dupont pour la Riviéra du Levant. On note également la présence de Jean-Claude Pioche, président de l'Association des maires de Guadeloupe.
Josette Borel-Lincertin : « Penser Guadeloupe »
Josette Borel-Lincertin a appelé tous les responsables « à penser « Guadeloupe » et à « retrouver le sens des responsabilités». Car, interroge la présidente du Conseil départemental : « La question de l'eau n'est-elle pas devenue empoisonnée parce que des égoïsmes territoriaux ont fini par prendre le dessus sur l'intérêt général de la Guadeloupe ? » Très volontaire sur ce sujet dont elle a fait l'une des priorités de sa mandature, la présidente du conseil départemental a prévenu les élus guadeloupéens présents à cette réunion : « Prenons garde de ne vouloir prolonger la survivance d'un système qui a fait la démonstration de son inefficacité ».
Josette Borel-Lincertin a affirmé clairement la position de sa collectivité : « Nous restons disposés à impulser et à accompagner la création d'un syndicat mixte ouvert rassemblant le plus grand nombre de communautés d'agglomération. (…) ce n'est pas le chemin le plus facile. Mais, je le dis : toute autre solution ne fera qu'éloigner la perspective d'une solution durable à cette question de l'eau.»
Car pour la patronne du Département, les trois problèmes à régler dans l'immédiat : la question sociale du SIAEG, la réfection de nos réseaux d'eau, et la gouvernance de l'eau ne peuvent être traités séparément. « Les solutions que nous pourrons apporter aux usagers qui, sans eau, sont dans une détresse quotidienne, ne seront pérennes que si nous parvenons à la fois à régler la question sociale du SIAEG et à engager un vaste programme de réfection de nos réseaux », a notamment soutenu Josette Borel-Lincertin.
Le Département seul à prendre ses responsabilités
Josette Borel-Lincertin : « Nos compatriotes se rendent à l'évidence : rien n'est réglé dans ce dossier. Ni la question sociale, qui est à l'origine de la grève du Siaeag, pour laquelle nous avons encore à construire de bons compromis avec les organisations syndicales. Ni la mise en oeuvre du Plan de secours en eau potable, pour lequel le Conseil départemental est aujourd'hui bien le seul à prendre toutes ses responsabilités alors même que nous ne sommes pas compétents. »
L'instruction de nos dossiers bloquée pour les fonds européens
Josette Borel-Lincertin : « Je rappelle que nous avons engagé avec l'Office de l'eau et le soutien de l'Etat et de l'Union européenne pour 40 millions de travaux sur deux ans. Et sachez, pour votre parfaite information, que l'instruction de nos dossiers pour les fonds européens est aujourd'hui bloquée, un après leur dépôt auprès des services en charge, pour des raisons d'interprétation des textes.
Ni la question sociale et ni la mise en oeuvre du plan de secours donc, et encore moins la question de la gouvernance. Nous pouvons toujours continuer de faire semblant de croire que ces trois questions peuvent être traitées indépendamment l'une de l'autre. Mais ce n'est pas le cas. »
La population ne comprend plus rien aux atermoiements de ceux qu'ils ont élus
Josette Borel-Lincertin : « Ce matin, nous avons une nouvelle occasion d'adresser un signe à notre population qui, j'insiste là dessus, ne comprend plus rien aux atermoiements de ceux qu'ils ont élus.
Les subtilités, les complexités, les calculs aussi, sans oublier les contradictions et les revirements, de certaines prises de position récente, sont en train d'achever de les perdre complètement »
 
 

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