15h30 : Nouvelle suspension de séance à la préfecture de Basse-Terre. Il s'agit cette fois de permettre aux services préfectoraux de rédiger un protocole de fin de conflit. Il sera soumis, d'ici une heure, aux organisations syndicales qui décideront alors de la fin ou de la suspension de la grève. En sachant d'ores et déjà que d'autres points de revendications devront toutefois être discutés ultérieurement avec Laurent Bernier, président du Siaeag.
Le mécanisme consiste à permettre au Siaeag de récupérer rapidement l'argent que les collectivités lui doivent. Il pourrait ainsi régler ce qu'il doit à la Générale des eaux, ce qui permettrait de débloquer les fonds européens et de bénéficier d'une nouvelle trésorerie.
13h20 : Les négociations ont repris, salle Victor Schoelcher.
13h00 : Nestorius Favel reste ferme. « Nous n'abandonnons pas nos revendications. Par rapport à la dernière réunion, c'est vrai que toutes les personnes présentes ont une légitimité. Nous allons pouvoir discuter. Mais c'est pas parce que nous sommes là que cela signifie que la grève est finie. S'il n'y a pas d'accord qui est signé entre nous et le président du Siaeag, cela veut dire que la grève continuera et sera certainement encore plus dure », déclare le secrétaire de l'UTC-UGTG.
12h30 : Première suspension de séance à la demande du préfet, après le tour de table et les propos de Laurent Bernier sur la situation financière du Siaeag. Une petite réunion est organisée entre le préfet, les présidents des collectivités départementale et régionale et ceux des communautés d'agglomération.
11h00 : Comme convenu, les principaux acteurs du conflit du Siaeag sont bien arrivés à la préfecture, à Basse-Terre. La réunion a débuté à 11h par quelques mots du préfet. Les syndicats se sont installés de part et d'autre de la grande table ovale de la salle Victor Schoelcher : d'un côté Marie-Chantal Lubin et Nestorius Favel, respectivement secretaire de section au Siaeag et secrétaire général pour l'UTC-UGTG, et Joseph Firpion pour la CGTG, et de l'autre les militants de l'Unsa, représentée par Liliane Gaschet. A noter l'absence en début de réunion d'Alain Jean-Noël de la section Unsa du Siaeag.
Parmi, les élus représentés, Guy Losbar et Olivier Serva ont fait le déplacement pour la Région, Josette Borel-Lincertin pour le Département. Les présidents de toutes les communautés d'agglomération, dont ceux signataires du protocole d'accord de décembre 2014, sont également là : Gabrielle Louis-Carabin pour la Communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT), Eric Jalton et Maguy Céligny pour Cap Excellence, Jocelyn Sapotille pour la Communauté d'agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT) Jean-Pierre Dupont pour la Riviéra du Levant. On note également la présence de Jean-Claude Pioche, président de l'Association des maires de Guadeloupe.
Josette Borel-Lincertin a affirmé clairement la position de sa collectivité : « Nous restons disposés à impulser et à accompagner la création d'un syndicat mixte ouvert rassemblant le plus grand nombre de communautés d'agglomération. (…) ce n'est pas le chemin le plus facile. Mais, je le dis : toute autre solution ne fera qu'éloigner la perspective d'une solution durable à cette question de l'eau.»
Car pour la patronne du Département, les trois problèmes à régler dans l'immédiat : la question sociale du SIAEG, la réfection de nos réseaux d'eau, et la gouvernance de l'eau ne peuvent être traités séparément. « Les solutions que nous pourrons apporter aux usagers qui, sans eau, sont dans une détresse quotidienne, ne seront pérennes que si nous parvenons à la fois à régler la question sociale du SIAEG et à engager un vaste programme de réfection de nos réseaux », a notamment soutenu Josette Borel-Lincertin.
Ni la question sociale et ni la mise en oeuvre du plan de secours donc, et encore moins la question de la gouvernance. Nous pouvons toujours continuer de faire semblant de croire que ces trois questions peuvent être traitées indépendamment l'une de l'autre. Mais ce n'est pas le cas. »
Les subtilités, les complexités, les calculs aussi, sans oublier les contradictions et les revirements, de certaines prises de position récente, sont en train d'achever de les perdre complètement »