BERTRAND PICCARD : « Sans profits, la protection de l'environnement restera un voeu pieux »

BERTRAND PICCARD : « Sans profits, la protection de l'environnement restera un voeu pieux »

Propos recueillis par Samuel RIBOT

Sur la lancée de son tour du monde à bord de Solar Impulse, un avion révolutionnaire entièrement alimenté par l'énergie solaire, l'aventurier suisse Bertrand Piccard veut promouvoir une protection active de l'environnement, en y associant politiques et industriels.

Trois mois après votre atterrissage, comment résumeriez-vous l'aventure de Solar Impulse ?
C'est une aventure chevaleresque, dans laquelle le cheval est remplacé par un avion et les ennemis par la pollution. C'est pour cela que Solar Impulse est un symbole et pas seulement un engin. Le noyau, c'est une technologie aéronautique, certes. Mais le symbole, c'est ce que les technologies propres peuvent apporter au monde. Enfin, c'est aussi un appel à l'imagination, à l'esprit de pionnier qui est en chacun de nous. Peu de gens croyaient dans ce projet, qui a pourtant fini par fonctionner et qui est à ce titre un encouragement à se remettre en question, à sortir de sa zone de confort, de sa routine et de ses habitudes. Parce que les doutes et les interrogations sont les seuls moyens de stimuler la créativité.
Dans quelle mesure votre histoire familiale vous prédisposait-elle à pareil défi ?
Mon grand-père Auguste Piccard a fait le premier vol stratosphérique. C'est le premier homme à avoir vu la courbure de la Terre. Mon père a plongé au fond de la fosse des Mariannes. Et grâce à ses activités (1), il connaissait tout le monde. Enfant, j'ai pu rencontrer tous les astronautes américains...

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