« J'ai pu voir mon fils, il semblait apaisé... »

« J'ai pu voir mon fils, il semblait apaisé... »

Sandrine Popincourts.popincourt@agmedias.fr
Garry Mario Régis-Luce a été abattu par la police le 10 août dernier à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle au terminal 2F. Connu comme marginal, il avait pour habitude de circuler dans ce secteur et aurait présenté des signes d'agressivité. 
Garry Mario Régis-Luce a été abattu par la police le 10 août dernier à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle au terminal 2F. Connu comme marginal, il avait pour habitude de circuler dans ce secteur et aurait présenté des signes d'agressivité.  • PHOTO SHUTTERSTOCK

Garry Mario Régis-Luce, 32 ans, a été abattu, le 10 août dernier, par la police aux frontières à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Sa maman, Maryse Régis-Luce, est partie en catastrophe dans l'Hexagone pour reconnaître le corps de son fils, et entamer les démarches nécessaires à son rapatriement pour pouvoir l'inhumer chez lui, en Martinique. Elle se confie sur ces jours difficiles...

«Pendant tout le vol entre Fort-de-France et Paris, et jusqu'à ce que j'arrive à l'institut médico-légal afin de procéder à la reconnaissance du corps de mon fils, je me disais que ce n'était pas lui, que ce n'était pas possible... » Maryse s'exprime de façon claire, mais sa voix est empreinte d'une vive émotion. « Comme toute mère, j'ai pleuré, car je ne pensais pas voir mon fils comme cela, couché... Les personnes qui étaient avec moi m'ont dit qu'il ne s'agissait pas de lui, mais moi je l'ai reconnu, j'ai reconnu son visage. En tant que maman, on a cet instinct maternel... Et là j'ai revu des images de lui petit. Il serait mort d'une autre manière cela ne m'aurait pas autant choquée. Quand je l'ai vu, mon ventre, mes entrailles ont commencé à me faire mal. J'ai fondu en larmes. Je ne pouvais plus me retenir. Mais ensuite j'ai regardé son visage et j'ai dit à la personne qui nous a reçus que son visage était apaisé. Et elle m'a répondu " Effectivement, c'est vrai ". » Elle continue : « Je n'étais pas en colère, parce que le but c'était de voir mon fils, même s'il est mort... Dans mon cœur, je me suis dit, il dort, il est en paix. Je pleurais sans arrêt avant de le voir comme cela. De voir son visage vraiment apaisé, cela m'a calmée. »

Dans l'après-midi même, la maman du jeune homme a continué les démarches en allant régler les détails aux pompes funèbres pour le rapatriement du corps. Une tâche compliquée car les frais à engager sont élevés et Maryse, qui était sur le point de signer un contrat à durée indéterminée...

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