« Le rapport que nous (groupe de pilotage
du Projet de société) avons remis aux élus est le reflet réel de
l'état de l'opinion publique même si on peut regretter la faible
participation dans certains cas. Une enquête d'opinion par exemple
ne signifie pas que tous les citoyens ont été interrogés. Or, ce
qui ressort de tous ces débats effectués dans les communes durant
une année, c'est que la question de l'évolution institutionnelle ou
de l'évolution statutaire n'est pas du tout la préoccupation
immédiate de nos concitoyens. Telle est la réalité.
L'opinion a donc du mal à comprendre ces
controverses vives qui divisent les élus sur la question de
l'utilisation de ce rapport quant à l'évolution institutionnelle.
On peut dire que trois positions pourraient ici se dégager.
La première est d'affirmer que l'essentiel
des problèmes exposés dans le rapport du groupe de pilotage ne peut
obtenir de solution que dans le cadre d'un changement statutaire.
Il appartient aux élus, représentants du peuple, d'accomplir leur
devoir en proposant des solutions politiques à tous ces problèmes
de société même si ces solutions ne sont pas exprimées dans le
rapport. Le risque d'une telle position est de s'écarter
dangereusement du peuple et de connaître un échec massif si
l'opinion est sollicitée lors d'une consultation électorale. Une
position plus radicale, nationaliste par exemple, est de poser
qu'il existerait un peuple guadeloupéen avec sa définition
substantielle, qui ne connaît pas encore sa vérité,...