Gonzalo assomme les Iles du Nord

Gonzalo assomme les Iles du Nord

Les vents du cyclone Gonzalo ont fait de gros dégâts dans les Iles du Nord. Mardi soir, deux personnes étaient toujours disparues en mer. Retour en images.

1. CONSTATS Mardi matin, les services de la collectivité de Saint-Martin sont venus constater les dégâts, comme ici à Saint-Louis. (Hugo Mercader)

2. SECOUÉS PAR LES FLOTS. Au plus fort de la tempête, les embarcations de plaisance restées dans la rade de Grand-Case, ont été fortement secouées par les flots. Ce catamaran finira pas casser ses amarres et se retrouver sur le sable. © Odile Vainqueur

3. LENDEMAIN DIFFICILES La force des vents n'a guère laissé de répit aux poteaux téléphoniques. Ils ont littéralement la gueule de bois et sont de travers.

4. DANS LE CANIVEAU À Marigot, les habitants se mobilisent pour nettoyer les rues. « On est bien obligés de le faire, explique Alphonse. On vit dans un gutter (en anglais : une gouttière, un caniveau). » (Hu. M.)

5. LA MARINA CHAMBOULÉE La vie est quelque peu chamboulée à la marina. Les bateaux ont quitté la mer toute proche pour se coucher sur les pontons. (Le Pélican)

6. ENCORE INONDÉES Hier, l'eau s'évacuait peu à peu des rues de Marigot. La circulation n'a pas pour autant été interrompue dans certains quartiers. (Le Pélican)

1. ENSABLÉ Ce petit yacht est dans une position bien délicate sur la plage, de Saint Jean à Saint-Barthelemy. Complètement ensablé! (Emilie Laguerre)

2. À REFAIRE Cette belle place ornée par des dizaine de palmiers devra certainement être refaite. Gonzalo est passé par là. Les arbres qui penchent dangereusement seront vraisemblablement coupés.

3. ÉCRASÉ Le vent a été particulièrement violent par endroits, comme ici, emportant un hangar de l'aéroclub pour le jeter sur ce mini-bus.

4. ENCOMBRANTS Sitôt les alertes levées, les employées de la collectivité ont été à pied d'oeuvre pour ramasser les nombreux encombrants jonchant les rues. (Roger Masip)

5. À SAINT-BARTH Au port de Gustavia, Gonzalo n'a pas été tendre avec les bateaux. L'ouragan en a coulé quelques uns et brisé les mâts d'autres. (Emilie Laguerre)

6. ÉCOLES FERMÉES Les établissements scolaires resteront fermés aujourd'hui, le temps pour la collectivité de nettoyer et sécuriser les lieux. Ici, cette salle de classe du collège de Quartier d'Orléans est inondée.

Dans les rues de Philipsburg, les pylônes électriques et les arbres ont été couchés par les rafales de vents. (S.R.)

© Photo : Roberto Birhus

La Guadeloupe envoie des renforts
Des pompiers du Service départemental de sécurité et de secours (Sdis) de Guadeloupe ont été appelés en renfort dans les Îles du Nord. Ils sont partis mardi. Ils ont décollé de l'aéroport Pôle Caraïbes en début d'après-midi sur un vol de l'armée.
En tout, quatorze sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires, sont partis avec du matériel, notamment de tronçonnage. Sept interviendront à Saint-Barthélemy et sept à Saint-Martin. Parmi eux, des sauveteurs aquatiques. Leur mission est, pour l'instant, prévue pour durer cinq jours.
Mardi matin également un équipage de la sécurité civile 971 — le pilote Jean-François Boudou et le mécanicien David Alvarez — a décollé pour les Îles du Nord pour effectuer des recherches en mer. À son bord, des renforts également de la gendarmerie. Trois membres de la brigade nautique de Pointe-à-Pitre avec leur équipement (bouteilles…) pour plonger éventuellement sur des épaves de bateau. Leur mission : tenter de retrouver les personnes disparues en mer. Ils se sont d'abord rendus à Saint-Barthélemy où l'on était sans nouvelle de plusieurs plaisanciers. Sur place, ils ont retrouvé des bateaux échoués dans des criques mais dont les occupants n'ont pas voulu être évacués. En fin d'après-midi, le Dragon a également acheminé des pompiers martiniquais de Saint-Martin à Saint-Barth.
V.D.

• Photo : Roberto Birhus

 
Témoignage
Emilie : « De gros dégâts au port, où des bateaux ont coulé »
Emilie Laguerre, une jeune guadeloupéenne qui réside et travaille à Saint-Barthélémy témoigne de l'importance des vents dans la nuit de lundi à mardi.
«On avait annoncé des vents de l'ordre de 50 à 100 km/h on a eu la surprise d'avoir des rafales à 200 km/h. A quartier Saint-Jean, où on habite, face à la mer ça a bien secoué. On a eu de l'eau et le parquet de la chambre de ma mer s'est soulevé.
En fait, à Saint-Barth, les maisons n'ont pas tellement souffert, on observe davantage des dégâts sur l'environnement. Des arbres et des poteaux de téléphone ou d'électricité cassés, du matériel urbain abîmé, des clôtures touchées,c'est en gros les dégâts les plus significatifs. Cependant, du côté de la mer, au port, par exemple, les bateaux ont beaucoup souffert, il y en a même qui ont carrément coulé.
Hier en fin de matinée, l'électricité manquait dans certains quartiers, notamment à Gustavia. Au quartier Saint-Jean, internet a cessé de fonctionner.
Après l'alerte, la population sans affolement était dans les rues pour mesurer l'étendue des dégâts.»
 
Des rafales à 204 km/à Saint-Bathélemy
Mardi matin, l'ouragan Gonzalo, qui était en catégorie 2 continuait de s'éloigner vers le Nord Ouest et n'impactait plus les Îles du Nord. Depuis le milieu de nuit, Saint-Martin et Saint-Barthélemy étaient hors condition de tempête.
À Saint-Barthélemy (entre 15 et 19 heures), les vents maximum enregistrés ont atteint 122 km de vent moyen et des rafales à 204 km/h. À Grand-Case/Saint-Martin, entre 18 et 19 heures, le vent moyen était de 88 km/h avec des rafales à 151 km/h.
Le cumul de pluie en 3 heures (entre 17 et 20 heures) est estimé à 74 mm.
Enfin, en mer, au plus fort de l'épisode, entre 17 et 23 heures, les creux ont atteint 4,5 à 6 mètres. Hier matin, la mer s'était déjà amortie avec des creux de 2,5 m et ils devaient encore s'abaisser à 1,50 m en soirée.
À noter qu'à Saint-Barthélemy comme à Saint-Martin, plusieurs personnes étaient portées disparues en mer, hier (lire par ailleurs).
A la mi-journée hier, l'ouragan Gonzalo continuait de se renforcer. Il devait passer en catégorie 3 dans la journée en remontant au nord-nord-ouest.
 
Des perturbations sur le réseau fixe/internet et mobile à Saint-Martin
Les vents violents dûs au passage de la tempête tropicale Gonzalo sur les Îles du Nord, ont endommagé une vingtaine de poteaux téléphoniques ainsi que cassé plusieurs câbles, créant ainsi des perturbations sur le réseau fixe/internet et mobile d'Orange. De nombreux sites sont tombés suite au défaut d'énergie.
À cette heure, seul le réseau 2G (voix) est opérationnel à Saint-Barth. La situation est identique à Saint-Martin.
Environs 250 clients ; à Saint-Barth et à Saint-Martin, sont toujours privés de téléphone et d'internet.

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