En tout, quatorze sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires, sont partis avec du matériel, notamment de tronçonnage. Sept interviendront à Saint-Barthélemy et sept à Saint-Martin. Parmi eux, des sauveteurs aquatiques. Leur mission est, pour l'instant, prévue pour durer cinq jours.
Mardi matin également un équipage de la sécurité civile 971 — le pilote Jean-François Boudou et le mécanicien David Alvarez — a décollé pour les Îles du Nord pour effectuer des recherches en mer. À son bord, des renforts également de la gendarmerie. Trois membres de la brigade nautique de Pointe-à-Pitre avec leur équipement (bouteilles…) pour plonger éventuellement sur des épaves de bateau. Leur mission : tenter de retrouver les personnes disparues en mer. Ils se sont d'abord rendus à Saint-Barthélemy où l'on était sans nouvelle de plusieurs plaisanciers. Sur place, ils ont retrouvé des bateaux échoués dans des criques mais dont les occupants n'ont pas voulu être évacués. En fin d'après-midi, le Dragon a également acheminé des pompiers martiniquais de Saint-Martin à Saint-Barth.
V.D.
Emilie : « De gros dégâts au port, où des bateaux ont coulé »
«On avait annoncé des vents de l'ordre de 50 à 100 km/h on a eu la surprise d'avoir des rafales à 200 km/h. A quartier Saint-Jean, où on habite, face à la mer ça a bien secoué. On a eu de l'eau et le parquet de la chambre de ma mer s'est soulevé.
En fait, à Saint-Barth, les maisons n'ont pas tellement souffert, on observe davantage des dégâts sur l'environnement. Des arbres et des poteaux de téléphone ou d'électricité cassés, du matériel urbain abîmé, des clôtures touchées,c'est en gros les dégâts les plus significatifs. Cependant, du côté de la mer, au port, par exemple, les bateaux ont beaucoup souffert, il y en a même qui ont carrément coulé.
Hier en fin de matinée, l'électricité manquait dans certains quartiers, notamment à Gustavia. Au quartier Saint-Jean, internet a cessé de fonctionner.
Après l'alerte, la population sans affolement était dans les rues pour mesurer l'étendue des dégâts.»
À Saint-Barthélemy (entre 15 et 19 heures), les vents maximum enregistrés ont atteint 122 km de vent moyen et des rafales à 204 km/h. À Grand-Case/Saint-Martin, entre 18 et 19 heures, le vent moyen était de 88 km/h avec des rafales à 151 km/h.
Le cumul de pluie en 3 heures (entre 17 et 20 heures) est estimé à 74 mm.
Enfin, en mer, au plus fort de l'épisode, entre 17 et 23 heures, les creux ont atteint 4,5 à 6 mètres. Hier matin, la mer s'était déjà amortie avec des creux de 2,5 m et ils devaient encore s'abaisser à 1,50 m en soirée.
À noter qu'à Saint-Barthélemy comme à Saint-Martin, plusieurs personnes étaient portées disparues en mer, hier (lire par ailleurs).
A la mi-journée hier, l'ouragan Gonzalo continuait de se renforcer. Il devait passer en catégorie 3 dans la journée en remontant au nord-nord-ouest.