Accordeur, chauffeur, femme de ménage : des profils inhabituels au Palais-Bourbon !

L'élection de la nouvelle Assemblée nationale, dimanche, est marquée par l'arrivée de profils inhabituels sous les ors du Palais-Bourbon, plus populaires, même si cadres et professions libérales restent les plus représentés.
L'essentiel de ces élus, souvent novices, appartiennent aux deux grands groupes d'opposition que sont La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN).
Fille d'un ambulancier et d'une aide-soignante, titulaire d'un BEP vente, cette conseillère municipale d'opposition depuis 2020 au Neubourg (4.200 habitants) entend défendre "l'emploi des petites mains de France qui, comme moi, se lèvent de bonne heure le matin (… ) pour gagner 11,75 euros (bruts, ndlr) de l'heure". M. Macron "nous a quand même traités d'illettrés, Hollande nous avait traités de sans-dents. Donc y a un moment, on a bien compris qu'on serait jamais respectés."
Il aspire à lutter contre la pauvreté et la désindustrialisation. "Je travaille depuis que j'ai 16 ans. Je connais la vie de monsieur et madame tout le monde. Et je vois que depuis plusieurs années, le pouvoir d'achat se détériore", avait-il déclaré au quotidien La Montagne.
Issu "de la classe ouvrière", cet ancien salarié d'un magasin de musique à Soissons, bénéficiaire d'une pension d'invalidité, dit avoir été séduit par "l'accueil et la bienveillance" du RN.
Fils d'un chauffeur de taxi et d'une vendeuse de vêtements, il obtient le brevet en candidat libre et commence à travailler à 18 ans comme vendeur de prêt-à-porter et agent de sécurité. En 2016, il se bat contre "l'ubérisation" de l'activité de taxi.

Sébastien Delogu, alors candidat LFI, aux législatives dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône à Marseille, le 19 juin 2022
- CLEMENT MAHOUDEAU (AFP)Quand on lui a proposé d'être candidate, "j’ai pas réfléchi longtemps. J'avais pas envie de rester à grogner dans mon coin. Je me suis dit :pourquoi pas moi ?", explique-t-elle à l’AFP. Pendant la campagne, "j’ai eu de bons retours. Les gens me disent : tu nous ressembles, tu parles comme nous."
Franco-ivoirienne de 47 ans et mère de 5 enfants, elle se définit comme une "guerrière" et entend porter la voix des travailleurs "invisibles" à l'Assemblée. Cette militante CGT s'est fait connaître lors des 22 mois de grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles à Paris, entre 2019 et 2021, lorsqu'elle s'est mobilisée pour améliorer les conditions de travail des femmes de ménage face au "mépris" de la direction.
Membre du CHSCT, elle estime qu'il s'agit d'une mission "compliquée quand les lois sont faites pour les employeurs". Militante depuis 2007 de l'association Aides et du centre LGBT de Nantes, elle a mené des interventions au sein d'établissements scolaires sur la prévention des infections sexuellement transmissibles.
Il a été délégué syndical CGT pendant quatre ans, avant de s'investir en politique lors des municipales de 2020.
Fille d'un charcutier et d'une mère au foyer, mère de trois enfants, elle est adhérente au RN depuis deux ans.
Ancien boxeur professionnel, il est porte-parole de la Fédération professionnelle indépendante de la police, un syndicat proche de l'extrême droite.
Mère célibataire, elle a "continué à travailler" pendant la campagne pour montrer qu'"on peut s'engager" tout en étant dans une situation "pas évidente".
Entré en politique presque par hasard, son père était grutier-docker à Toulon et sa mère vendeuse puis mère au foyer.
Vos commentaires
sa s'est la "democratie"! marre de toujours voir les politiciens "pro" faire du blabla... la au moins, sa donne la chance aux "gens normaux" de bien gagnée leur vie (casiment 8000e par mois député) et y vivent la "vraie vie", pas comme Hollande qui traite les pauvres de "sans dents" ect...