La rédaction des sports
Les clubs guadeloupéens vivent-ils
au-dessus de leurs moyens ? Pour certains, la réponse est oui. Vous
pouvez vous payer quelques-uns des meilleurs joueurs de l'archipel
et devoir à la Ligue régionale de football plusieurs milliers
d'euros. Ainsi va la vie dans les coulisses du football local.
Prime à la signature, fixes mensuels, primes de match,
défraiements, bons d'essence, les clubs amateurs ont des pratiques
plus ou moins « professionnelles » et souvent à la limite de la
légalité en termes d'écritures comptables pour faire tourner leur
équipe fanion. Attention, ce n'est pas propre au football de notre
département. En Métropole aussi, les clubs régionaux usent des
mêmes moyens pour accomplir leurs objectifs sportifs. Et (ou)
améliorer la vie sociale de leurs joueurs.
C'est cette voie qu'a choisi de prendre le
CSM depuis près d'une décennie, qui certifie ne « payer » aucun de
ses éléments, même les plus chevronnés. La méthode du club le plus
titré de Guadeloupe assure sa réussite avec d'autres leviers. « On
essaie de les aider socialement ou de trouver un emploi aux joueurs
qui en cherchent un lorsqu'ils nous rejoignent » , synthétise le
technicien du club moulien, Richard Albert. Les Gotin, Gomez ou
Valmy n'ont comme « carotte » que les primes de matches pour faire
avancer la machine bleue et blanche. En revanche, il n'est pas rare
que les supporters apportent leur contribution en mettant la main à
la poche... ou aident leurs protégés pour certains frais de la vie
quotidienne.
MOTIVER LES JOUEURS AU PHARE
Au Phare, le même système de primes a été
mis en place depuis seulement la saison passée, d'après le
président Ramlall, « car il y avait un manque...