Au fil des années, lentement mais sûrement,
la vie sur nos routes est devenue un enfer. L'automobiliste lambda,
désireux de quitter Fort-de-France ou de s'y rendre, ne peut plus
échapper à ces embouteillages quasi permanents.
Le matin, le Martiniquais qui vient du sud
de l'île, du nord ou de la côte atlantique, doit quitter son
domicile deux voire trois heures avant de commencer à travailler.
Une véritable hérésie ! Comment a-t-on pu en arriver là ? Vu la
structure de l'île, le réseau routier conçu à l'origine ne peut,
bien évidemment, pas être extensible à l'infini. Reste que le parc
automobile, lui, n'a cessé d'augmenter au cours des dernières
années. De 150 000 véhicules environ en 1998, nous serions passés à
190 000 aujourd'hui.
Plus significatif encore que le nombre de
véhicules, le nombre de déplacements en voiture a, lui aussi,
littéralement explosé et progresse toujours à vitesse grand V.
Ajouté à ces deux facteurs, un bassin d'emploi essentiellement
réparti sur Fortde-France et Le Lamentin, cela donne une
concentration de véhicules telle sur l'A1, la RN2, la RN5, la RD41
(rocade) que ces voies ne sont plus dimensionnées pour un trafic
routier en constante croissance.
Pour ne donner qu'un chiffre : 103 000
véhicules passent tous les jours sur l'autoroute entre le Lamentin
et Fort-de-France... La création du TCSP à l'horizon 2011-2013
(notre édition de demain) sera-t-elle le remède miracle espéré ?
Difficile à dire tant le mal est grand...