Au 25 mai, le mouvement est toujours d'actualité. Le barrage a été déplacé dans la nuit au niveau de l'intersection du Lac Bleu, à Saint-Laurent, impactant encore une fois beaucoup de monde ce matin. Le collectif à l'initiative du blocage annonce également une rencontre avec la CTG ce 26 mai. "A l'issue de cette réunion, nous prendrons une décision", confie-t-il. D'ici là, la route devrait rester bloquée.
"On n'évite pas les trous. On roule sur le plus petit"
" Nous sommes habitués à cette route, sur laquelle ont remet des "pansements" de goudrons chaque année avant le tour de Guyane, commente un habitant d'Apatou sur le barrage depuis 4h00 ce mardi matin. Mais il ne faut quand même pas trop se foutre de la tête des gens, depuis deux ans il n'y a pas eu le tour, mais seulement des remblais de trous, qui réapparaissent au bout d'un mois. Cette route est presque devenue impraticable, sans parler de l'usure des voitures ! "
Les habitants souhaitent " rencontrer les élus concernés " : " Nous voulons du concret et non des "on va faire" ", protestent-ils.
Le collectif d'habitants en colère rajoute que cette route est aussi "coupée du monde" puisque le réseau téléphonique n'y passe pas.
" Il y a 4 ans, une femme a dû accoucher avec son mari au bord de la route sans pouvoir prévenir les pompiers. Tout s'est bien passé. Mais lorsque qu'il s'agit de choses plus graves ? Cette route a déjà connue des morts ", peste un autre habitant sur le barrage ce matin.
Habituellement expédiée en 45 minutes, cette portion de route ne se fait plus en moins d'une heure.
"Nous sommes partis en bus pour un voyage scolaire, nous avons mis 1h30 pour faire la route d'Apatou ! ", nous raconte Simon, professeur d'EPS de la commune.
Les utilisateurs, autant d'Apatou que de ceux venant de Saint-Laurent ont donc décidés de bloquer la route au niveau du carrefour St Jean pour faire réagir les autorités.
Une pétition en faveur de la rénovation de la route a d'ailleur été lancée en ligne, accompagnée du texte : " Nous usagers et habitants de la commune d’Apatou, sommes excédés de l’état de dégradation de cet axe routier non homologué depuis sa mise en service. "
Au-delà des autres problèmes tels que le manque de réseau sur la route, leur revendication principale est la suivante : "le renforcement de l’axe Saint-Laurent - Apatou. Nous attendons un accord écrit avec signature et surtout la date de début des travaux.
Que la CTG prenne ses responsabilités quant au statut de la route d’Apatou car pour le moment elle est laissée-pour-compte", précise Jille Baya.
Une réunion entre la mairie de d'Apatou ; la CTG - représentée par Zadkiel Saint-Orice, conseiller territorial en charge des infrastructures routières - ; et Antoine Karam est prévue le mercredi 1er juin à 14 h 00 dans la salle des délibérations d'Apatou.
Le collectif à l'initiative du mouvement annonce également une rencontre avec la CTG ce jeudi 26 mai. "A l'issue de cette réunion nous prendrons une décision", confie-il. D'ici là la route devrait rester bloquée.
Le déplacement du barrage au niveau du Lac Bleu, à Saint-Laurent ce 25 mai, impacte davantage de personnes.
Plus d'informations à suivre.
Vos commentaires
L'autonomie !
La CTG refuse d'intégrer cette route dans son patrimoine alors qu'elle a été réalisée par la région!. Nous sommes sur un exemple concret d'élus qui dans une belle unanimité parlent de plus de compétences en local et qui refusent de s'investir sur une route qui leur appartient et qui relie deux villes majeures de l'Ouest.Puis ils vont flatter les habitants de l'Ouest en leur parlant de désenclavement via la création de la route du fleuve. On a pu noter que même les membres du gouvernement s'y mettent : rendre virtuellement heureux les habitants du fleuve.La route Maripasoula - Papaïchton n'est pas prêt de sortir...
Qui peut encore croire que la route du fleuve se fera ????
Tant que la CTG ne s'est pas engagée à inscrire cette route SLM - Apatou dans son patrimoine, il ne faut pas lâcher ce combat.
Gabriel SERVILLE est déjà occupé à ne rien faire sur la route de Kaw et celle de Cacao. Il ne peut pas être partout et ne rien faire aussi pour Apatou
en meme temps, le president a besoin d'argent pour s'occupez des routes... si l'etat donne rien, ya pas... (promesse de macron non tenue).
Tout est relatif... Alors, faire une telle patate autour de cette chaussée somme toute plutôt convenable pour l'instant... par rapport à la route de Wayabo cette chaussée a l'air d'un miroir...
Je remarque qu'à vue d'oeil l'épaisseur du goudron atteint ou dépasse le centimètre. A Wayabo c'est (fut... ) de l'ordre d'un millimétre...
Un peu de patience alors, vous allez vous y habituer comme les wayabesques : ils n'y vont plus... c'est la solusyon.
Les élus responsables de la CTG vont rarement au delà de Kourou. Normal !
Oui mais qui paye des impôts?
AH! Ben voila
Dans l'idée une bonne partie des personnes qui empruntent cette route vivent sur ses abords. Combien parmi elles payent des impots, se sont implantées légalement sur le domaine public et se sentent françaises ?
Par moment c'est saoulant d'entendre des gens (une partie des manifestants) se plaindre de l'Etat qui doit assumer les hipsters et autres bobos qui s'implantent en mode "J'aime la nature" et les illegaux qui s'imposent(squattent puis obtiennent un terrain gratos) sur le domaine public au détriment de la Nature et qui après se plaignent de l'Etat qui doit lui fournir electricité, sécurité, routes, réseaux...
Par moment c'est saoulant d'entendre des gens (une partie des commentateurs) se plaindre du comportement des gens face aux défaillances des pouvoirs publics sous prétexte qu'ils ne payent pas d'impôts ou qu'ils ont mis la main illégalement sur les terres..
Parce qu'il fine c'est bien la faute de l'Etat si ces gens sont sur place, s'ils pouvaient voler ces terres tranquillement, si cette multiplication démentielle des bipèdes ait pu avoir lieu (immigration incontrôlée et pognon-braguette), si l'activité économique normale, générateur d'impôts semble au-delà de l'horizon...
C'est comme ça : dans un pays où les pouvoirs publics peuvent voler impunément les investissements des uns, ils peuvent aussi se faire plumer par d'autres.. Et c'est bien ainsi, un Etat qui n'est pas de droit n'a qu'à subir, lui aussi de temps en temps.
Oui, après de telles défaillances et d'absence de stratégie les contribuables sont priés de payer electricité, sécurité, routes, réseaux... et aussi les aides sociales, please.
Parce que la "volonté de voir grand" est comme la santé... elle n'a pas de prix, mais a un coût...
Allô Bellod, t'es là ?
J'entends votre analyse et la partage partiellement.
Vous parlez de l'Etat comme si l'Etat n'était pas vous, moi, l'Autre. Cet autre n'est pas autant défaillant que vous le dites et j'ai l'impression, en lisant vos interlignes, qu'il vous a pris ou refuser un avantage (politique ? terrain ? concession ?)
Chaque jour on profite de ses largesses souvent uniques au monde et soutenues par des personnes investies et respectueuses. On dirait que vous parlez du Brésil ou du Suriname. Cependant je veux bien évoluer dans mon jugement et comprendre pourquoi "voler impunément les investissements des uns, ".
"voler impunément les investissements des uns, " référence à ce qui s'est passé – et se passe toujours – dans le domaine du foncier : sans aller dans les détails institutionnels, juridiques et administratives, mélange étonnant de la colonisation et du cryptocommunisme jacobin, résumons les cas de Bassin Mine d'Or et de Wayabo, zones agricoles « aménagés » par l'EPFAG – cad par l'ensemble des huiles étatiques et locaux que compte le pays.
En gros, ils se sont engagés à la vente des parcelles, ils ont incité les gens à investir, puis mettaient tous les bâtons dans leurs roues (songez que toute construction fut interdite, même agricole !) devant la défaillance totale de « l'Etat » (le financement prévu-annoncé-signé n'a jamais été budgétisé...), complétée par la défaillance technique la plus scandaleuse de ces bras cassés et malfaisants (allez voir le route de Wayabo...) ils ont fini par accuser les gens d'une « mise ne valeur non concluante » - tout en reconnaissant qu'ils ne savent pas ce qu'est la mise en valeur... dans l'arbitraire le plus abject. Et, naturellement, sans aucune considération pour les investissement et les années de leurs victimes... Et hop, dégagez-vous, sales feignants pseudo-agriculteurs ! - disaient ces criminels.
Et hop, terrorisme administratif enclenché contre tous ceux qui relèvent cette absurdité, avec confiscation de fait de tout investissement réalisé.. ben oui, refus de vente, « réattribution » des biens et efforts à d'autres...
Et là, PENDANT que le fonctionnalade agissait et agit toujours ainsi, des centaines sinon milliers envahissaient les bords de cette route d'Apatou, s'appropriant des terres devant « l'Etat » inerte, trop occupé de pourchasser les investisseurs sur les zones EPFAG... tout en « régularisant » par milliers les occupations illégales partout ailleurs en Guyane...
Songez qu'au Bassin Mine d'Or, TOUS ont fini par être éjectés par l'EPAG... sauf UN : un gars venu de Georgetown, le seul qui est passé outre de l'interdiction de construire (présentée comme motif d'expulsion immédiate!) : il l'ont laissé en paix, lui, le présentant au final comme un investisseur exemplaire...
Non, ce n'est ni le Brésil, ni le Suriname. C'est juste une idiocratie, un « Etat » de non-droit, abandonné aux crétins potentats des bureaux, malfaisants de naissance.
En conclusion, rien ne vaut l'irrespect des règles dans ce système vérolé. Les gens ont raison d'envahir et de réclamer, c'est un pays à ça. Conçu et maintenu dans cet état-là. Réclamer ou simplement envisager leur contribution dans un système aussi méprisant et anti-économique, visionner un développement quelconque relève de l'insulte à l'intelligence.
Allô la pensée d’extrême droite…
https://twitter.com/GuiraudInd/status/1527336684915810333
Sauf que tous ces beaux réseaux (électrique, eau, routier) ou services (santé, sécurité) sont tous des investissements de l'État. Si l'usager payait le coût réel de ses investissements, il pourrait râler...la, le guyanais dit merci et retourne devant le chinois avec Ergojay.
Pour le coup, la route d’Apatou c’était la Région sous Karam et pas du tout l’Etat…. Mais au final ce sont bien les contribuables qui ont payé.
Aujourd’hui ce devrait ( ça n’engage que moi) être a la CTG d’en assurer l’entretien.
40 km au départ de SLM, je n’imagine même pas une route du fleuve.
Ce qui est rassurant c’est que les pirogues ont encore de beaux jours devant elles…
La route a été financée avec des fonds européens, de l'état et de la région mais nous sommes bien d'accord sur le fond.
Quand le contribuable est assez con et soumis… pour refiler 15 millions à la famille Seban pour un demi-pripri en bord de route… Ce serait une insulte à la déontologie intellectuelle universelle, qu’il espère se refaire la cerise sur le dos des bobos et des misérables qui squatent le foncier public… Que le contribuable retrouve sa dignité contre les puissants, au lieu de jouer ainsi les mesquins contres les indésirables en savates… Un peu d’élévation que diable, le contribuable.