CAYENNE
Les adolescents revendaient du gibier protégé sur internet
Bernard DORDONNE
Samedi 15 novembre 2014
Deux mineurs de 15 ans et 17 ans ont été interpellés, lundi, pour des pratiques de vente illégale d'espèces animales protégées ou interdites à la vente. Ils gardaient dans leurs congélateurs 25 kg de viandes. Ils sont convoqués devant le juge des enfants en décembre.
Il est fort peu aisé de gérer la faune chassée en Guyane. D'abord en raison de la complexité écologique due au milieu tropical ; ensuite à cause du caractère pluriethnique du pays. En juillet, le gendarme référant contre le trafic d'espèces protégées a reçu sur son bureau de la brigade de Kourou, un signalement sur des faits de commerce illégal de vente de gibiers. Débute alors un véritable travail d'investigation qui permet aux militaires de cibler deux mineurs domiciliés à Cayenne, âgés de 15 et 17 ans. Tous deux vendaient plusieurs espèces protégées de gibiers sur leur page Facebook. La traque des gendarmes a permis de connaître les habitudes de chacun des contrebandiers. Si l'un s'intéressait davantage à la vente de caïmans et d'iguanes verts, l'autre, le plus jeune, n'avait pas de préférence. Toutes les autres espèces y passaient, allant de l'agouti, tatou à neuf bandes, pécaris au cabiaï. Il faut dire que c'est son père qui chassait les gibiers, le fils étant le commercial de la famille. Dans cette affaire, le père n'a pas été inquiété car il n'est pas interdit de chasser les espèces, ni de les manger dans le cadre d'une consommation personnelle. Ce qui est interdit et puni par la loi, ce sont les pratiques de vente illégale d'espèces animales protégées ou interdites à la vente. L'enquête diligentée depuis le mois de juillet a connu son apogée avec l'interpellation des deux mineurs et la perquisition effectuée en coopération avec les agents de l'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) à leur domicile. Ce qui a permis de récupérer plus de 25 kg de viandes dans les congélateurs des deux revendeurs. Une arme illégalement détenue a également été découverte au cours de l'enquête. Les deux mis en cause devront répondre de leurs actes en décembre devant le juge des enfants. Ils devraient être mis en examen.
Vos commentaires
Le cochon bois, le pac, l'agouti et le tatou sont des animaux protégés ?? ha bon ??
On trouve certaines de ces viandes dans des restos ! Le fricassé d'agouti miam miam, c'est délicieux. Y'a pas autre chose à faire que d'empêcher la chasse de ce genre de gibier, non ?
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Je pense que le père est aussi coupable que ces deux mineurs puisque la "marchandise" se trouvait dans son frigo.
Tous ces animaux abattus n'ont pas fait l'objet de prélèvements pour savoir s'ils étaient contaminés ou pas (ébola ; fièvre, etc...). Après, il ne faut pas venir se plaindre et dire qu'on a des maladies orphelines.
ces deux jeunes gens avaient une arme, et manifestement, ils savent s'en servir. pourtant, ils ont fait le choix de la libre entreprise, ils ont fait le choix de travailler ! ce n'est pas tout le monde qui peut traquer un si petit gibier et faire mouche, et c'est encore moins aisé de préparer la viande. au lieu de les féliciter, on les traite en criminels. à leur place, nul doute que la prochaine fois, tant qu'à faire que d'être traité en criminel, j'utiliserais mon arme pour braquer le client directement ! c'est plus rapide ! ces lois absurdes (en bonne partie Européennes) et inadaptées à notre département le détruise petit à petit ... et la nation nous suit ... droit dans le mur !
J'espère que vous n'êtes pas sérieux en écrivant ça.
Ces jeunes sont des braconniers, ils massacrent des espèces protégées et on devrait les féliciter ?
Franchement, c'est de pire en pire ce qu'on peut lire comme commentaire ici.
non, du tout, je trouve vraiment qu'avec tous les jeunes qui tirent sur les passants, ceux là sont vraiment les derniers à venir faire ... !
Quand il n'y aura plus de gibier, on en importera... Et pleurera sur notre passé...
Commentaire supprimé par la rédaction