Important débrayage au lycée de Balata pour dénoncer les violences quotidiennes aux abords de l'établissement

Un débrayage contre les violences. Les professeurs du lycée ont cessé le travail pendant une heure ce jeudi matin afin de dénoncer "les violences quasi-quotidiennes qui touchent les élèves de l'établissement victimes de rackets et braquages". Le personnel et la direction se sont réunis aussi. Ils attendent des retours de la préfecture, du rectorat, de la CTG et de la mairie de Matoury.
C'est pourquoi, les professeurs ont cessé le travail pour exprimer leur solidarité avec les élèves qui expliquent qu'il y a beaucoup de braquages et agressions. Ils ont expliqué qu'ils venaient la "boule au ventre" au lycée et "le ventre vide". Trois syndicats : Sud, le Snetaa-FO et le Steg-Utg, ont soutenu le mouvement social. Ils veulent interpeller les quatre gouvernances locales et nationales (rectorat, préfecture, CTG et mairie de Matoury). Pour les enseignants, ces quatre gouvernances devraient s'occuper de la sécurité des jeunes et du lycée.
Les raisons sont "systémiques" selon les syndicats qui expliquent que "le manque de moyens, la déscolarisation, le contexte urbain" entrainent cette situation. "Il y a beaucoup de défiance envers l'école ici à Balata" selon les syndicats. "Les jeunes n'arrivent pas en classe dans de bonnes conditions. Ils ont peur d'être violentés. Encore aujourd'hui, des jeunes ont été agressés. Quasiment tous les jours, il y a des actes de violences. La semaine dernière il y a eu une grosse bagarre", expliquent jeunes et enseignants. L'an dernier, plusieurs droits de retrait avaient eu lieu pour alerter les institutions, mais "il n'y a pas eu de réponses à la hauteur des problèmes" selon les syndicats. Les personnels et élèves se sentent "abandonnés face aux rackets et braquages quasi quotidiens" ont-ils souligné ce jeudi.
Vos commentaires
Nous sommes malheureusement dans un système qui ne punit pas assez ces voyous. Ils vous le disent eux même ce sont des "gazas" "des soldats" et j'en passe des surnoms ridicules, mettez les à l'armée!
Je me pose sérieusement la question de savoir qui s'est dit que c'était une bonne idée de mettre un lycée la bas. Combien d'armes au m2? combien de trafic en tout genre au m2? Et on se dit tient je vais mettre un lycée la bas les voyous pourront jouer à domicile. Certains jeunes se font agresser seulement parce qu'ils ne sont pas de BALATA City represent. exaspéré
La violence en Guyane aux abords des établissements devient insupportable. Sur Cayenne , le lycée Melkior aussi est soumis à des actes de violences quotidiens , bagarres de bandes , vols , racket. La police est complètement dépassée par l'ampleur du mouvement.