Si Grégory Pastel n'est pas Lionel Messi, l'attaquant du RC Rivière- Pilote a donné le tournis à la défense du CSM, samedi soir, à Petit- Canal, en finale de Ligue Antilles, quelques heures après le sacre du FC Barcelone face à la Juventus de Turin, en Ligue des Champions (2 - 1).
Un match au sommet de l'Europe encore
présent dans la tête des Mouliens, après leur cuisante défaite
contre les Martiniquais (0 - 3), qui ne manquaient d'ailleurs pas
de souligner la différence de traitement des deux arbitres pour une
main similaire dans la surface. « Lichtstei- ner (le latéral droit
de la Juve) fait exactement la même que Félix (Siar, le défenseur
central du CSM), complètement involontaire. Mais nous, on nous la
siffle » , rage Minji Gomez, l'ailier droit guadeloupéen. « Le
ballon vient à moi, j'ai les bras le long du corps, justifie à son
tour le principal intéressé, inconsolable sur son banc. C'est ce
qui nous a tués. »
À 0 - 2 à la 82e minute, les espoirs du
tenant du titre s'envolent alors définitivement. Mais on ne peut
résumer la défaite du CS Mou- lien à ce seul fait de match. Moins
en jambes, moins percutants, moins solidaires, les triples
champions de division honneur n'ont jamais vraiment fait honneur à
leur statut de favori dans cette rencontre, face à des Pilotins en
reconstrustion, orphelins de José Goron, leur buteur- vedette,
parti au Golden Lion à l'intersaison. « J'avais à coeur de montrer
que je peux aussi bien faire » , rappelle modestement l'homme du
match, Grégory Pastel, qui conlut par un joli triplé sa deuxième
saison au Ra- cing, depuis son retour de l'Hexagone.