« Glorye zanset’ nou » :une stèle à l’anse Bellay
Sanctuarisé le 22 mai, grâce à la ténacité d’une poignée de riverains de L’Anse à L’Âne, le cimetière qui réunit sépultures amérindiennes et tombes d’esclaves sur la plage de l’anse Bellay devient, enfin, un lieu de mémoire identifié.
«C’est notre Mémorial ACTe à nous ! »… C’est ainsi que Christian Lefaivre, personnalité et figure de l’Anse à l’Âne, aux Trois-Îlets, présente l’initiative que Jean-Albert Privat, Jean-Pierre Monluc et lui-même ont décidé d’entreprendre pour honorer, en voisins, la mémoire des ancêtres, « ceux qui, arrachés à la terre mère d’Afrique, sont morts en esclavage, inhumés à l’anse Bellay ». En août 2007, la houle consécutive au cyclone Dean révèle la présence d’ossements humains sur la petite plage de galets. Les premières fouilles font surgir les preuves d’une occupation précolombienne et d’un cimetière d’esclaves de l’époque coloniale.
« Entre nous »
« Lors de la deuxième campagne de fouilles en novembre 2018, on a été très touchés par les explications des archéologues, sur place… et on s’est dit qu’il fallait sanctuariser les lieux », explique Jean-Albert Privat. Jean-Pierre Monluc, marin pêcheur, est ému aux larmes. Pour lui, ces enfants, ces hommes et ces femmes enterrés...