Les forces de l'ordre débloquent les entrées des usines de la Sara
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Les forces de l'ordre débloquent les entrées des usines de la Sara

S.R., G.T. & A.P.

 Les deux usines de la Société anonyme de la raffinerie des Antilles en Guyane ont été débloquées simultanément au milieu de la nuit par les forces de l’ordre. Les ravitaillements en carburant de l’ensemble des stations-service du territoire reprennent.

Près d'une centaine de gendarmes mobiles et de militaires de la compagnie de Matoury ont débloqué l'entrée de la Sara à Degrad-des-Cannes. © G.T.

"L'ensemble de la Sara va pouvoir travailler" nous annonçait le préfet. © G.T.

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Simultanément, des gendarmes ont aussi débloqué la Sara de Kourou. © G.T.

 Bloquées depuis lundi par l’UTG, accompagné de différents collectifs et associations signataires de la « Caravane pour la liberté », les deux usines en charge de l’approvisionnement en carburant des distributeurs Total, Rubis et Sol ne pouvaient plus effectuer de ravitaillements des camions-citernes. Cette nuit, vers 3h45, une centaine de militaires, « à la fois de la gendarmerie mobile et de la compagnie de Matoury » comme précisé par le Général Stéphane Bras, ont enjoint les manifestants de quitter les lieux. A Degrad-des-Cannes, ces derniers n’ont pas fait mine d’un esprit belliqueux. Dès 4h, ils repliaient les différents barnums présents sur site sans montrer d’opposition particulière, l’installation ayant été louée à « près de 13 000€ » selon un observateur de l’opération.



Et pour que le site soit définitivement « libéré », il fallait également dégager du passage les cinq bus qui empêchaient toute opération depuis lundi. Les engins avaient déjà été quelque peu écartés des deux portails de la Sara en amont de l'intervention, peu après l'annonce faite hier par la « Caravane pour la liberté », soit une "autorisation" temporaire de ravitailler les camions-citernes ce jeudi matin. Un bus de la SEMOP a dans un premier temps été ramené au dépôt de l’entreprise route de la madeleine. Les deux engins restant étant du ressort privé, leurs propriétaires ou les entreprises gestionnaires ont été contactées illico presto. Si un TR 10 000, camion militaire de l’armée de terre, a été sollicité pour un éventuel désencombrement par la force, les bus ont été dégagés du passage par plusieurs salariés des entreprises, dont certains ont probablement été cooptées par les protagonistes du blocage.

Simultanément, une cinquantaine de gendarmes libéraient le dépôt pétrolier de Kourou au Centre Spatial Guyanais. Suivant l’opération d’un œil attentif depuis Degrad-des-Cannes, le préfet donnait les contours de la reprise de l’activité à notre micro : « l’ensemble de la Sara va pouvoir travailler d’une façon complète, un dispositif de gardiennage sera mis en place pour éviter toute reprise [des mouvements de blocage] ».

La préfecture annonçait ce matin que la distribution à la pompe serait possible dès 10h.

Pour l’heure, seules les stations-service de Remire-Montjoly ont été livrées, « la station totale de Collery sera livrée dans moins d’une demi-heure » nous lançait peu après 7h Franck Sophie, président du groupement des gérants de stations-service. Le préfet de Guyane nous a également annoncé que les pleins d'essence ne sont plus rationnés, l'arrêté préfectoral en vigueur depuis lundi étant devenu caduc.

Vers 12h, plusieurs stations-service de Cayenne - dont la station Total Monjoly interrogée ci-dessous - nous ont fait part de leurs inquiétudes. Toujours pas livrées, ces dernières craignent de ne pouvoir satisfaire l'ensemble des automobilistes patientant devant leur enseigne depuis plusieurs heures. La station Total d'Adélaïde Tablon, livrée à 7h15, n'aura sûrement plus de carburant en début d'après-midi, comme expliqué par le gérant Adrien Petit-Jean Roget.








"L'ensemble de la Sara va pouvoir travailler" nous annonçait le préfet. • G.T.
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Simultanément, des gendarmes ont aussi débloqué la Sara de Kourou. • G.T.

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