Une visite d'une journée pour se rendre
compte des effets d'un cyclone sur les exploitations agricoles,
Jean-Michel Le Metayer ne pensait pas recevoir un tel choc. «C'est
apocalyptique. Je n'ai jamais vu cela en plus de trente ans
d'activité syndicale. J'ai connu la sécheresse de 2003, j'ai connu
l'inondation du Gard et ce sont des phénomènes qui étaient déjà
difficiles. Mais jamais, je ne pensais voir ce que j'ai vu.
Quasiment toute l'économie agricole de la Martinique est anéantie.»
Le président de la FNSEA est encore sous le choc de sa visite, hier
matin, de la porcherie de Louis-Georges Boniface au Vauclin. Un
élevage de plus de deux cents animaux, aujourd'hui stressés, sans
eau et sans abris. «Les bêtes sont tellement stressées, que les
truies avortent. Cela fait mal au coeur.» lâche-t-il.
Quelques kilomètres plus loin au François,
sur une autre exploitation, caprine celle-là, il manque de marcher
sur un agneau avorté le matin par sa mère. «C'est dur !» Et
l'homme, comme tout paysan,...