Derrière le volet religieux, la Toussaint a
un mérite : exhumer des problèmes environnementaux qui étaient
jusque-là enfouis sous terre. C'est ce que démontrent les
rencontres qui ont débuté hier et doivent se poursuivre aujourd'hui
entre, d'un côté, les fossoyeurs et la chambre syndicale des pompes
funèbres et, de l'autre, l'Association des maires de Guadeloupe et
les pouvoirs publics.
Principal dossier posé sur la table :
l'épineux casse-tête du recyclage des déchets mortuaires. Entendez
par là, la gestion des cercueils en décomposition, de leur
capitonnage, des poignées et ornements en zinc ou encore des
vêtements portés par le défunt lors de son inhumation qui, parfois,
remontent à la surface afin de faire de la place dans les
caveaux.
Contrairement à une maison, les caveaux ne
sont pas extensibles et ne peuvent pas accueillir plusieurs
générations d'aïeux sans l'intervention des fossoyeurs. Leur rôle :
s'occuper du rangement en pratiquant ce que la profession appelle
pudiquement « la réduction de corps » . En clair, il s'agit
d'extraire les ossements de nos plus lointains aïeux de leur
cercueil afin de les déposer, toujours au sein du caveau, dans des
contenants moins volumineux. Dernière étape...