Sous le soleil de Tanya Saint-Val

Sous le soleil de Tanya Saint-Val

Mélinda Boulai

Rencontre et album photos à l'occasion de la sortie de son nouvel album « Soleil ».

Photos Slamphotography

 

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Le Magazine : Vous nous revenez avec « Soleil », votre nouvel album. Son nom résonne comme une évocation à l’astre, celui des Antilles peut-être ?
Tanya Saint-Val : Le soleil qui préside au jour est vital, il amène l’essentiel pour tous, les hommes, les plantes, la terre. Il vient nous éclairer le jour, il peut aussi éclairer nos cœurs quand on lui accorde sa grande noblesse. Et dans quelques mois nous retrouverons l’album « Lune » qui, elle, avec les étoiles, préside à la nuit.
Présentez-nous votre « Soleil »…
TSV : L’album a été réalisé avec Ali Angel. Certains titres ont été travaillés et arrangé par Frédéric Caracas en amont. J’ai sollicité quelques jeunes compositeurs peu connus du grand public mais extrêmement talentueux comme Livio Pineau, John Crimée, Rosny Salnier, Grégory Louis, sans oublier Stanisky qui évolue plutôt dans une mouvance Dance Hall et Compas.
Les musiciens qui ont travaillé sur l’album vivent à Paris. C’est certainement l’album dans lequel j’ai mis le plus de moi. C’est moi, aujourd’hui, ma musique, mon regard sur le monde, mes désirs de femme, mes craintes de mère, mes interrogations de citoyenne, mon souffle de Guadeloupéenne, tout ça. Il y a aussi une reprise de « Let me for ever » ce vieux tube qui nous a tous marqués, réalisé par Jacob Desvarieux, Edgar Yonkeux et Lorran Romain. Et puis Dédé St Prix fait une apparition, ainsi que Lady Sweety, sur un titre très chaud.
J’ai tenu à ce qu’il y ait de vraies percussions, beaucoup de tambours, de vraies guitares et pas trop de programmations. Bref de quoi rêver, danser et réfléchir

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour sortir un nouvel album ?
TSV : Il a fallu que je prenne soin de ma famille, de mes fils, que je demeure plus proche d’eux, c’est une grâce de les avoir, je m’étais dit que dès leur entrée au CP je recommencerai le travail en studio. J’ai donc pris le temps aussi pour moi.
Vous êtes aujourd’hui créatrice d’une ligne de bijoux, actrice, et présentatrice d’une émission mode… Avec tout cela, la musique tient-elle toujours la première place dans votre vie ?
TSV : Ça dépend du moment. J’ai eu la chance d’avoir des propositions intéressantes et des opportunités pour faire d’autres choses. Je suis curieuse et j’ai toujours envie d’explorer et de tenter. Pour les bijoux, c’était un vrai rêve que je chérissais depuis de nombreuses années. Et cela devrait continuer si je trouve les moyens et le temps. Mais petit à petit, c’est sûr que j’évoluerai différemment dans la musique qui n’est plus la priorité.
En presque 25 ans de carrière qu’elle est le secret de votre réussite, de votre succès ?
TSV : D’abord le travail. J’ai bossé dur sur ce disque. Je me suis vraiment investie à fond, au sens propre comme au sens figuré. Dans la musique et le chant bien sûr, mais aussi les textes, les arrangements, le mix, le mastering, la pochette, tout, j’étais dans tout. Et bien sûr dans la production. Ensuite la foi. Croire que c’est possible. La foi et l’amour. J’aime vraiment la musique. J’aime vraiment les gens, et je suis consciente que je leur suis redevable. Composer, monter sur scène, c’est pour moi l’occasion d’un vrai partage, d’une communion entre le public et ma musique. Je fais ce métier parce j’aime la musique. J’ai pris tous les risques y compris financiers pour m’investir au mieux. Et je ne regrette rien.
Vous vous servez beaucoup d’Internet pour faire découvrir vos morceaux, c’est pour vous le meilleur moyen de toucher un public plus large dans le monde entier ?
TSV : Il faut vivre avec son temps et utiliser des vecteurs de communication modernes. Les albums aujourd’hui ne se vendent plus, ou beaucoup moins. Il faut donc s’adapter et adapter sa stratégie. Les disques aujourd’hui c’est surtout une vitrine de communication pour aborder les concerts. Internet c’est la modernité.
Quand, comme Tanya Saint-Val, on a chanté avec les plus grands, et l’on a fait les plus grandes scènes… Est-ce qu’il reste des choses à accomplir, des rêves à réaliser ?
TSV : Oui bien sûr. Je pense toujours à continuer à faire plaisir à mes fans et à leur donner de la bonne musique, de vrais moments de bonheur. Mais ma principale quête aujourd’hui, c’est le bonheur de mes fils.
 
 
 

Un mot pour les lecteurs
« En toute humilité, je suis plutôt heureuse et fière de ce que j’ai fait. J’espère que Soleil plaira au public, parce que j’y ai vraiment mis tout ce que j’avais. Tout ce que j’ai appris, tout ce que j’ai emmagasiné, tout ce que j’avais envie de dire. Et franchement, je ne suis pas sûre de refaire un disque de zouk avant longtemps. Qui sait, c’est peut-être même le dernier… Je le ressens vraiment comme un aboutissement, après mûrissement et maturation. Enfin, je souhaite à tous de bonnes fêtes et une bonne année 2009.
Que nous devenions enfin une communauté, et que nous soyons des gens de qualité qui portent du bon fruit dans leur vie et celles des autres » (Tanya Saint-Val).
 
 
Tranche de vie :

Le parcours de la diva guadeloupéenne n’est plus à présenter :
En un peu plus de 20 ans de carrière, elle a collaboré avec : Expérience 7, Zouk Machine, Kassav, Johnny Halliday en passant par Malavoi, Michel Sardou, Doc gynéco, Passi, et bien d’autres encore.?S’est produite sur les plus grandes scènes comme le Zénith et l’Olympia. Artiste zouk, elle aborde aussi des styles musicaux variés : la biguine, le Gwo-ka, le compas, le zouk RnB', le Gospel, et la soul… Avec près d’une douzaine d’albums enregistrés, Tanya Saint-Val est l’un des piliers du zouk et de la musique caribéenne.
 


Plus d’infos sur www.myspace.com/tanyasaintval
Sortie de l’album le 10 décembre

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