Umoja ou l'unité via les racines culturelles africaines

“Umoja wa mataifa”, les nations unies via leur héritage africain. Voilà l'idée derrière la journée de l'Afrique qui a été célébrée en Guyane et dans l'Amapá, mercredi 25 mai.
“Il est très important que la Guyane soit représentée lors de cette manifestation, parce que la Communauté Afro-descendante de l'Amapá a toujours maintenu ses liens d'amitié avec la Guyane”, se félicite Edmard Elfort, coordonnateur de l'association.
Du coup, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire, Diamouténé Alassane Zié, l'invité prestigieux du jour, a été reçu par l'un des sons traditionnels du tambour guyanais.
Les festivités se sont déroulées à Curiau, le plus important des 31 quilombos de l'Amapá. Ces lieux historiques de résistances à l'esclavage et à la colonisation persistent dans le temps. “Certains quilombos sont devenus des communautés à part entière comme celles de Maé, le premier refuge des Africains auto-libérés, ou celle de Mazago Velho, le berceau de la culture amapéenne”, certifie Christiane Almeida, députée de l'Amapá.
Anccy Clet , un de nos fameux tambouyen était du déplacement. Il a joué devant un public conquis : “Ils ne connaissaient pas les rythmes mais ils ont été entraînés par le kasékô, une fois que nous l'avons accéléré. Le djouba djouba a été largement apprécié. J'ai découvert un rythme joué sur un tambour de la même famille que le yongwé complètement différent du nôtre.”
Il a évoqué les créoles des “bushikonde sama, notamment les Saaamaka, les Matawaï et Alukus, fondées sur le lexical des portugais, néerlandais et anglais.”
Et enfin, Rodolphe Alexandre est revenu sur la richesse des musiques guyanaises. Celle “créole traditionnelle de l’île de Cayenne et de Saint-Georges ( gragé, lérol, kamougwé, kassekô, debôt, Bélya) et celle des peuples bushikonde, pour les cérémonies funéraires magico-religieuses ou les fêtes comme le Seké, le tjéki, le awasa des Djukas et/ou Alukus.”
De l'autre côté du fleuve Oyapock, sur les rives du Maroni, à Saint-Laurent, la journée de l'Afrique était célébrée par une conférence de l’historien panafricain Amzat Boukari-Yabara, présent pour le festival “Les révoltés du monde” qui débute ce soir à l'Eldorado, à Cayenne et qui fait la part belle, vendredi aux héros d'une certaine “Atlantique noir” cher à Paul Gilroy : Marcus Garvey, Thomas Sankara et le prix Nobel de littérature Toni Morisson.
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