Valérie Cadignan : « Le morne participe à la construction de nos identités antillaises »
Romancière

Valérie Cadignan : « Le morne participe à la construction de nos identités antillaises »

Propos recueillis par François-Xavier Guillerm
"À travers ce roman j'ai voulu raconter des histoires de femmes, des femmes de ma famille sur plusieurs générations, avec tout ce qu'elles ont pu porter comme poids, tout ce qu'elles ont supporté comme secret", livre l'auteur.
"À travers ce roman j'ai voulu raconter des histoires de femmes, des femmes de ma famille sur plusieurs générations, avec tout ce qu'elles ont pu porter comme poids, tout ce qu'elles ont supporté comme secret", livre l'auteur. • FXG

La Martiniquaise Valérie Cadignan est première vice-procureure au parquet du tribunal judiciaire de Paris. Elle signe chez Présence africaine le roman « L'enfant du morne ». À travers ce roman polyphonique, se dévoile le parcours de Zélie et son combat intime.

Qui est cet enfant du morne ? Est-ce un peu vous ?
L'enfant du morne, c'est l'intrigue donc je ne vais pas révéler qui il est. Mais le mot " morne " est un mot qui m'est cher, qui dans notre ADN à nous Antillais puisque ça dessine nos imaginaires et nos topographies, avec le Morne-des-Esses, le morne Cabri... Le morne participe à la construction de nos identités antillaises. Et puis il y a une polysémie dans ce mot puisqu'en français, c'est finalement quelque chose de triste... Le roman prend place au Morne-Rouge où j'ai une part de mon identité, dans cette petite commune de 5 000 habitants au pied de la montagne Pelée dont j'ai l'intuition première que c'est là que bat le cœur de la Martinique ! C'est la Martinique profonde, celle où j'ai une partie de...

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