Les arts de rue veulent reprendre leur place

Après une année 2020 marquée par le Covid-19 et de grandes difficultés à se produire en public, circassiens et autres musiciens de rue commencent à reprendre leurs marques sur le territoire guyanais.
Pour les plus grands, rendez-vous à 19h pour le spectacle « Trans'it » de Cirk'Anard, porteurs du projet avec Malabar'ouf, dans le cadre de la politique de la ville. Entre les deux, en centre ville, la compagnie Cirkonexion propose elle aussi un spectacle de clown, devant une trentaine de personnes assises sur l'herbe de la place verte, malgré le vent qui vient complexifier le jonglage.
Deux spectacles gratuits sur une même journée, un hasard du calendrier qui vient illustrer le - encore timide - retour des arts de rue à Saint-Laurent du Maroni et plus généralement en Guyane. La compagnie Cirk'Anard se produit ainsi dans le cadre d'une tournée commencée en novembre, qui doit la voir passer dans tous les quartiers de la capitale de l'Ouest, devant et pour leurs habitants.
Déjà rodés par des spectacles à Margot ou à Prosperité, notamment, ils seront prochainement à Saint-Jean (le 5 mars) et Espérance (le 20 mars), avec un chaque fois un atelier d'initiation avant la représentation.
Une « demande des financeurs », qui « convient très bien » à Mathieu de Cirk'Anard, heureux de ces rencontres d'avant spectacle et plus généralement réjoui de retrouver les planches et le public. D'autant que « le spectacle de rue est vachement adapté à la Guyane, c'est une façon d'échanger, de partager les cultures », commente David, de Malabar'ouf.
La vie artistique n'est pas pour autant encore revenue à la normale sur le territoire, nuance Mathieu, « à 300% pour ne faire que 10% de com' », à cause de la limitation du public à quarante personnes. Bien sûr, il est content de pouvoir travailler, contrairement à ses collègues de France hexagonale, mais « il faut être vraiment motivés pour jouer, c'est super fatiguant. On voudrait dire à tout le monde de venir, mais [...] pour l'instant on nage entre deux vagues ».
Entre deux réglages du son et des lumières, l'homme hésite en optimisme et inquiétude : « Là où ça colle c'est qu'on vient dans les quartier, on rassemble pas plein de monde, on vient à eux. Mais les limitations restent super frustrantes ».
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