« Il n’y a pas de frontière dans ce que je peux aimer »

Yann Cléry se définit musicalement dans un brassage des genres. Sa flûte répond au son tribal amérindien sous fond de mazurka traditionnelle créole. Il y intègre des riffs de basse électro punk, des voix de conteurs, la sienne, des textes engagés de la « Négritude »… Digne héritier de tous les pans de la musique guyanaise, l’artiste, pour autant, choisit le postulat de porte étendard de son « propre château musical » pour la bonne raison que ce sont des inspirations larges et composites sans ordre ni hiérarchie qui font son identité.
Vous êtes flûtiste, chanteur, choriste, auteur, compositeur et producteur. Vous avez incontestablement une décharge ska punk, un son rock. Vous vous qualifiez d’Afropunk amazonien tant vous épousez aussi l’héritage amérindien. Bref, vous intégrez et mélangez un nombre certain de styles de façon spongieuse et fluide. Quel est votre parcours ?
Je suis né en Guyane, j’ai vécu mon adolescence en Guadeloupe puis en France métropolitaine. Mes parents avaient des goûts très éclectiques ; on écoutait...