Cancers de l'enfant : « Les familles ont besoin d'être liées »
Catherine Le Grand-Sébille,socio-anthropologue et enseignant-chercheur en faculté de médecine, et pour l'association Questionner autrement le soin

Cancers de l'enfant : « Les familles ont besoin d'être liées »

Propos recueillis par Melinda Boulai
Catherine Le Grand-Sébille, socio-anthropologue et enseignant-chercheur
Catherine Le Grand-Sébille, socio-anthropologue et enseignant-chercheur • MELINDA BOULAI

Les enfants atteints de cancer sont obligés de partir se soigner en métropole. Une épreuve longue et difficile pour les jeunes et leurs familles. Une étude est actuellement menée pour améliorer le départ, l'accueil, et les conditions de séjours des enfants et de leurs accompagnants. Une projection-débat est organisée sur la question cet après-midi.

Vous menez actuellement une étude sur les voyages contraints par la maladie, entre la Martinique et la métropole, pour les enfants atteints de cancer, qu'est-ce qui en ressort ?

Cette étude en cours, menée par «Questionner Autrement le Soin», une association de chercheurs reconnue d'intérêt général à caractère social, nous permet d'explorer les effets de ces séparations, de ces voyages, certes nécessaires aux soins, aux traitements, des enfants et adolescents atteints de cancer et vivant en Martinique, mais qui provoquent beaucoup de déchirements, de solitudes, d'inquiétudes. Nous menons des entretiens avec ces jeunes patients et leurs proches: parent accompagnant, parent restant aux Antilles, fratrie ou autres, mais aussi avec des travailleurs sociaux et les différents soignants qui prennent soin d’eux ici et en métropole.Nous pourrons ainsi dégager les conséquences de cet « exil»...

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