Corruption : ce que le procureur reproche à Léon Bertrand

Corruption : ce que le procureur reproche à Léon Bertrand

Sébastien ROSELÉ
Léon Bertrand à Mana en mars 2012. Il est soupçonné d'être à la tête d'un système de corruption (photo d'archives AV)
Léon Bertrand à Mana en mars 2012. Il est soupçonné d'être à la tête d'un système de corruption (photo d'archives AV)

Dans un épais document, le parquet de Fort-de-France reproche à Léon Bertrand et ses complices d'avoir perçu des pots-de-vins en échange de l'attribution de marchés publics. Détails.

Le principe est vieux comme l'attribution des marchés publics. Il consiste pour une institution (mairie, conseil général ou régional, communauté de communes, etc.) d'attribuer un chantier à une entreprise alors qu'elle ne présentait pas le meilleur rapport qualité-prix. En échange, celle-ci reverse de l'argent à un ou plusieurs membres de l'institution en question. On parle alors de « rétro-commissions » .
Le procureur de la République de Fort-de-France estime que c'est ce qu'il s'est passé dans l'Ouest guyanais entre 2002 et 2009. Cela concernerait pas moins de douze chantiers qui auraient été attribués à des entreprises en échange de pots-de-vins. L'argent aurait profité à Léon Bertrand, maire de Saint-Laurent, et à quatre de ses complices : Augustin To-Sah-Be-Nza, directeur de la communauté de communes de l'Ouest guyanais (CCOG), Guy Le Navennec, directeur de la Senog, une société d'économie mixte, Richard Cheung A Long, chef du cabinet de Léon Bertrand et Jean Pradié, dirigeant une société qui assistait la CCOG.
Les rétro-commissions...

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