Le principe est vieux comme l'attribution
des marchés publics. Il consiste pour une institution (mairie,
conseil général ou régional, communauté de communes, etc.)
d'attribuer un chantier à une entreprise alors qu'elle ne
présentait pas le meilleur rapport qualité-prix. En échange,
celle-ci reverse de l'argent à un ou plusieurs membres de
l'institution en question. On parle alors de « rétro-commissions »
.
Le procureur de la République de
Fort-de-France estime que c'est ce qu'il s'est passé dans l'Ouest
guyanais entre 2002 et 2009. Cela concernerait pas moins de douze
chantiers qui auraient été attribués à des entreprises en échange
de pots-de-vins. L'argent aurait profité à Léon Bertrand, maire de
Saint-Laurent, et à quatre de ses complices : Augustin
To-Sah-Be-Nza, directeur de la communauté de communes de l'Ouest
guyanais (CCOG), Guy Le Navennec, directeur de la Senog, une
société d'économie mixte, Richard Cheung A Long, chef du cabinet de
Léon Bertrand et Jean Pradié, dirigeant une société qui assistait
la CCOG.
Les rétro-commissions...