Des témoignages douloureux et presque coupables

Des témoignages douloureux et presque coupables

Marie-Hélène Lestrohan.
Marie-Hélène Lestrohan.

Rencontrés hier dans un hôtel de Sainte-Luce, les ressortissants français tout juste arrivés d'Haïti connaissaient le même sentiment : celui d'être des privilégiés. La veille, à Port-au-Prince, ils avaient tous marché, parfois de nombreux kilomètres, vers le même but, l'ambassade de France, en espérant qu'elle soit encore debout. « Pour eux » , explique Robert Guersan, psychiatre de la cellule d'urgence médico-psychologique, « c'est à la fois rassurant et douloureux de voir l'organisation mise en place pour les recevoir » Témoignages.

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« Ma seule idée était d'aller quelque part, il fallait un but. Naturellement, j'ai voulu retourner à la pension où je vivais, tenue par des religieuses. On m'a dit, ce n'est pas la peine de monter, il n'y a plus rien. Une femme qui vivait depuis 30 ans à Haïti ne donnait plus aucun signe de vie. Le troisième étage était tombé sur le second, trois personnes étaient encore sous les décombres. Nous avons vraiment été soutenus à l'ambassade.

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