Des témoignages douloureux et presque coupables
Rencontrés hier dans un hôtel de Sainte-Luce, les ressortissants français tout juste arrivés d'Haïti connaissaient le même sentiment : celui d'être des privilégiés. La veille, à Port-au-Prince, ils avaient tous marché, parfois de nombreux kilomètres, vers le même but, l'ambassade de France, en espérant qu'elle soit encore debout. « Pour eux » , explique Robert Guersan, psychiatre de la cellule d'urgence médico-psychologique, « c'est à la fois rassurant et douloureux de voir l'organisation mise en place pour les recevoir » Témoignages.