Maripa-Soula, juillet 2009. La rencontre a
lieu sur un rocher en forme d'iceberg qui émerge à la surface du
Maroni. Au cours d'une interview fleuve, David raconte que «
bientôt » , il essayera de sortir un disque. C'est chose faite. Le
« Wayana boy » (son nom d'artiste) fait la promo de son CD six
titres (Tohmé) en ce moment à Cayenne. Aujourd'hui, il a les
cheveux coupés courts et a laissé short et tongs au village
(Tedamali, situé à une petite dizaine de minutes de pirogue en
amont de Maripa-Soula). La pépite fétiche offerte par sa mère se
balance toujours autour de son cou. Pour les poignées d'amour
naissantes, « c'est le cachiri, sourit-il... et un peu la bière. Ça
fait gonfler! » David a aussi laissé tomber les lunettes de soleil
qu'il portait fièrement dans son clip « Mercure » (sorti en 2007),
que les puristes auront pu visionner sur le site Youtube (plus de 8
000 vues). Un simple mot-clé suffit pour tomber dessus : « Wayana »
. Les chanteurs amérindiens ne courent pas les rues... sur le web.
La vidéo est faite maison, mais le rendu est efficace : le son (du
bon vieux reggae) est propre, les images (du Haut-Maroni) sont
saisissantes, et les paroles (les ravages de l'orpaillage) plutôt
brutes et bien engagées.
« Les temps changent »
Voilà pour l'artiste. Qui passe son temps à
chanter sur sa pirogue, du matin au soir. Mais...