LE SORTANT ET LE FAVORI. A
quelques pas de l'Elysée, place de la Concorde, le président
sortant a commencé son discours devant « plus de 100 000 Françaises
et Français » , chiffre annoncé par le secrétaire général de l'UMP
Jean-François Copé. Un chiffre invérifiable, la préfecture de
police ayant prévenu qu'elle ne procèderait à aucun comptage.
Déroulant ses thèmes de prédilection pendant 35 minutes, Nicolas
Sarkozy a salué le Panthéon des grands noms, de Napoléon à de
Gaulle en passant par Péguy et Victor Hugo. Il s'est aussi tourné
vers la « France silencieuse » qui souffre sans se plaindre, « par
pudeur » . Le candidat UMP a proposé de généraliser le système de
la « faillite civile » en vigueur en Alsace, qui permet d'effacer
les dettes des familles surendettées, ce qui existe déjà au niveau
national. Le chef de l'Etat a proposé aussi d'ouvrir le débat sur
le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) pour le « soutien à
la croissance » . Sa partenaire, la chancelière allemande Angela
Merkel, s'en tient au strict rôle actuel de l'institut de Francfort
: orthodoxie et lutte contre l'inflation. « Françaises, Français,
aidez-moi, aidez la France » , a lancé Nicolas Sarkozy face à une
forêt de drapeaux tricolores. « Peuple de France, n'ayez pas peur,
ils ne gagneront pas si vous décidez que vous voulez gagner » . Le
6 mai 2007, il avait fêté sa victoire sur cette place de la
Concorde, après la soirée controversée au Fouquet's. Le cinéaste
Claude Lelouch et le chanteur Enrico Macias étaient présents
dimanche. Nadine Trintignant a apporté son soutien dans une vidéo
projetée à la foule.
MITTERRAND ET JF KENNEDY
A une dizaine de kilomètres à l'Est de la
Concorde, en remontant l'axe historique parisien qui passe par la
Bastille, François Hollande...