La pluie qui réveille un volcan, les basses pressions qui font glisser le sol ou la neige qui rythme les séismes. Nos confrères de Sciences et Vie (1) ont fait le tour du monde des études existantes sur le sujet. Serait-ce de nouvelles pistes de travail à envisager dans nos contrées parfois malmenées par la nature ?
On connaît la vieille croyance antillaise :
par temps de carême, il y a plus de risques qu'un séisme survienne.
Ce ne serait qu'une légende et, pourtant, l'influence de la météo
pourrait être réelle dans la survenue de certaines catastrophes
naturelles... Le volcanisme et les séismes font intervenir des
mouvements géologiques à plusieurs kilomètres de profondeur. Les
scientifiques ont mis en évidence depuis longtemps que les grandes
tendances du climat (comme les déglaciations par exemple), sur des
dizaines de milliers d'années, pouvaient entraîner baisse ou regain
d'activité volcanique ou sismique.
Mais désormais, plusieurs études récentes
montrent que de faibles variations dans le climat, presque au jour
le jour, peuvent perturber immédiatement l'activité de la croûte
terrestre. Premier exemple : le volcan de Montserrat. Un hydrologue
du Royaume-Uni, Adrian Matthews, a démontré que la Soufrière se
montrait particulièrement en forme une demi-heure à une heure après
de fortes précipitations. En France, dans les Alpes de
Haute-Provence, un chercheur du Commissariat à l'énergie atomique,
Laurent Bollinger,...