Le tour des clubs. « Notre
club, c'est une grande famille. » Combien de fois n'entend-t-on pas
la rengaine ? Pour l'image, il est clair que ça « fait » bien, mais
la réalité est parfois facile à deviner, sans forcément gratter
beaucoup. À la JS Basses, le ton est vrai. Un tour dans la section
de Marie-Galante, qui fait face à la Dominique, une visite guidée
avec Jacky Letapin, le jeune président, ne laissent guère de
doutes. Entre le domicile d'Éric Céprika, le trésorier où ça cause
la plupart du temps de football, le local en piteux état, deux rues
plus loin, le terrain d'entraînement digne d'un terrain vague et la
maison de Victoire Clède, pilier du club, 400 mètres, à tout
casser. Et les joueurs qui vivent pour beaucoup aux alentours, aux
Basses.
Une proximité qui fait de ce jeune club un
véritable poumon pour le quartier. Née des cendres du FC Basses
sous l'impulsion, entre autres, de l'actuel président, la JS Basses
mène un combat quotidien. Pas seulement sportif. « J'ai vécu
malheureux étant jeune, lâche Letapin. Je sais ce que c'est et
c'est pour cela que je tiens à proposer quelque chose aux jeunes
des Basses. Les jeunes ont besoin d'être valorisés. Le football est
un moyen de le faire. Par le biais du sport et par celui de leur
formation. »
À deux doigts de l'explosion
Avec les moyens du bord, le club tente
de...