« Dis-moi ce que tu écoutes et je te dirai
pour qui tu vas voter. » Un proverbe qui ne marche pas à tous les
coups. À titre d'exemple, ce n'est pas parce que Lucette
Michaux-Chevry, la maire sortante de Basse-Terre et candidate à sa
propre succession, roule pour Kassav, que l'ensemble des
inconditionnels de ce groupe voteront pour elles. Tout juste
peut-on conclure qu'en ouvrant ses meetings aux sons de Ou ja la
ou ké rété, l'élue rêve très certainement de voler vers « on
jou ki béni » , avec un résultat encore « pli bèl » que par le
passé.
UN INDISPENSABLE
Par contre, l'expérience fait des
étincelles dès qu'on s'intéresse aux deux autres candidats
s'opposant à elle. André Atallah et Guy Georges, eux, ont misé sur
des compositions plus personnelles, avec des morceaux concoctés
pour la circonstance.
La musique a su s'ériger, en Guadeloupe,
comme un véritable outil de communication et de propagande
électorale qui ne trouve pas son pendant ailleurs.
Difficile, aujourd'hui, pour ne pas dire
impossible, de faire campagne sans disposer de son propre tube.
C'est bien simple : ces hymnes ou chansons plus ou moins aboutis
ont réussi à...