La dictée constitue un grand moment de la
vie de classe! Quel adulte ne s'en souvient pas ? Cet exercice
apparaît comme un rite obligatoire, plébiscité par les parents, et
vilipendé par certains spécialistes de l'éducation. Chacun a son
mot à dire sur le sujet... De nombreuses personnes déplorent la
baisse du niveau, mais a-t-on des outils fiables pour comparer le
niveau des élèves d'aujourd'hui à ceux des décennies précédentes ?
Est-ce que la dictée s'érige comme le dernier rempart de l'autorité
du maître, objet d'évaluation, support de la note sanction ? Est-ce
que la dictée n'est plus qu'un symbole scolaire qui ne sert plus à
grand-chose ? Est-ce que l'activité de dictée peut servir les
apprentissages ? Les questions sont multiples. Mais qu'en pensent
les enseignants ? Dans cette école foyalaise, les professeurs
considèrent, de façon unanime, la dictée comme un exercice utile.
C'est à la fois un outil d'évaluation et un outil
d'apprentissage.
« Cela dépend des objectifs que l'on se
donne » , expliquent deux enseignantes de CM1. « Lorsqu'il s'agit
d'une évaluation, on vérifie une compétence, les ac-quis : les
homophones, les accords, les règles d'accord, l'orthographe
lexicale, la correspondance phonographique, les mots invariables...
On corrige en fonction de l'objectif fixé. L'élève a tout le détail
et il voit s'il a réussi ou non à bien écrire tant de mots sur
tant, tant d'homophones sur tant, tant d'accords sur tant... »
.
« CHAQUE SEMAINE, MES ÉLÈVES EN ONT UNE
»
Plusieurs types de dictées existent. Il y a
par exemple l'autodictée que ne pratiquent pas tous les professeurs
des écoles. Le texte de la dictée est donné à l'avance, appris par
coeur par l'élève, chez lui, et récité par écrit le jour de
l'évaluation....