Le come-back de Tano en télé

Le come-back de Tano en télé

Propos recueillis par Audrey Virassamy (TV MAG du 22 au 28/10/11)

Voilà un an que Tano Brassé a déserté les écrans « sans pour autant quitter le monde de la télé » aime-t-il répéter. Ce mois-ci, l’animateur a fait son retour en télé avec C Tanou, une émission d’info-services en direct à 11 h 30 sur Guyane 1ère.

Alors Tano, content de revenir à la télé ?
Tout le monde me demande ça, mais moi, je n’ai pas la même vision. Pour moi, je n’ai jamais cessé de travailler à la télé. Bon, c’est sûr, je n’apparaissais plus et il y a eu un manque puisque les gens me demandaient toujours à quel moment je reviendrai.
Cela ne vous a pas manqué de ne plus être sur les écrans ?
Sincèrement ? Oui. Parce que j’aime beaucoup mon métier. Là, je suis revenu parce qu’il y a eu cette opportunité : ma direction m’a proposé quelque chose et on a travaillé ensemble là-dessus.
Quel est le concept de C Tanou ? Est-ce une continuité d’Infolive (l’émission quotidienne qu’animait Tano il y a deux ans sur Guyane 1ère, ndlr) ?
Non. Infolive était plus axée sur la culture. C Tanou est plutôt une émission d’info-service, construite autour d’une équipe : mon assistante et deux chroniqueurs, Rio et Mike qui tournent à l’avance des reportages sur le thème du jour. On a également un invité par émission. C’est lui l’expert qui nous apporte l’information qu’on n’a pas.
L’émission est diffusée à midi, pourquoi ne pas avoir choisi un autre horaire qui pourrait toucher plus de monde ?
Les autres créneaux étaient déjà pris !
Lorsque vous êtes de l’autre côté de l'écran, qui-êtes-vous ? Que regardez-vous à la télé ?
Je suis féru d’actualité. Alors je ne rate jamais le journal de Guyane 1ère, mais je regarde aussi ceux de Guadeloupe et Martinique. Je regarde aussi tous les soirs Michel Denisot. Je suis fan de sa longévité.
Vous souhaiteriez avoir la même que lui ?
Oh… Ça fait déjà quinze ans que je fais de la télé… Même si je pense que lui, il est là depuis encore plus longtemps. En tout cas, j’aime bien regarder le Grand Journal.
Si vous pouviez animer n’importe quelle émission, laquelle choisiriez-vous ?
Mon ambition, c’est de présenter une émission de sport.
Un peu comme 973 chrono (animée par José Blézès sur Guyane 1ère, ndlr) ?
Non, pas forcément celle-là. J’aimerais une émission qui allie sport et culture. Il faudrait un mélange de tout un tas de choses.
Qu’est-ce qui vous en empêche?
Je ne sais pas. Peut-être parce que je n’ai pas encore trouvé la bonne formule.
Et quel type d’émission ne vous présenteriez jamais au grand jamais ?
Le téléachat. Pour moi, c’est de l’arnaque.
Quel animateur vous inspire ?
Tout le monde parle d’Ali Baddou, mais j’aimais plus celui qu’il a remplacé, Bruce Toussaint (sur Canal + , ndlr).
Est-ce vous avez le sentiment d’être populaire ?
Oui. Je le vois tous les jours parce que les gens me saluent. Forcément, passer à la télé rapproche des gens: on a le privilège de venir chez eux tous les jours.
Est-ce que vous pensez être aimé des téléspectateurs ?
Je ne sais pas si les gens m’aiment… Je sais que les gens m’apprécient parce qu’ils me le disent. On me demandait souvent si j’allais revenir à la télé, mais ça, c’est normal quand tu habitues les gens à vivre avec toi. Ça fait 20 ans que je suis dans le monde des médias, que ce soit au début à la radio, à CFM, ou ensuite en télé à RFO. Ça créé des liens. Mais j’aime ce contact. Je ne sais pas si les gens m’aiment, mais moi j’aime les gens.
Qu’est-ce qui vous déplaît dans votre métier ?
On est très exposé. On est exposé aux compliments, mais on l’est aussi aux critiques. La télévision casse les barrières Il y a un lien qui se créé entre l’animateur et le public. Pour certains, tu es un ami, un confident. Et comme tu es présent chez les gens, ils se disent qu’ils peuvent tout te dire.
Et c’est gênant ?
Je n’ai pas envie d’être le copain de tout le monde… Mais en fait non, ce n’est pas gênant. Si cela me dérangeait, j’aurais fait un autre métier. Et puis quand j’ai fini de bosser, je rentre à la maison et là je suis tranquille.
À quoi est-ce que vous occupez votre temps en dehors du boulot ?
Souvent, je suis en commune. Le week-end dernier, j’ai fait du pédalo sur le Montsinéry. Sinon, je suis très sport sur mon canapé devant un bon match. J’aime le foot, le basket, en ce moment je regarde le rugby. Mais je suis un très mauvais supporter, je n’aime que les équipes qui gagnent ! Le sport me plaît, mais ma grande passion, ce sont les voyages.
À vous entendre, il y a une différence entre le Tano de la télé et celui de la maison…
Lorsque je quitte la station (de Guyane 1re, ndlr), je suis une toute autre personne. Ce que j’aime, c’est être en short et arroser mes plantes. J’aime aussi faire la cuisine. Je fait super bien la cuisine. Le Tano de la télé, il est jovial, ce qui ne veut pas dire marrant. Il aime taquiner les gens. Le Tano de la maison est quelqu’un de sensible. C’est lui qui sait mieux que quiconque son parcours et ce qui l’a amené là où il est.
C’est-à-dire ?
Je n’ai pas forcément envie de tout dire. C’est une façon de me protéger. Mon parcours est fait de hauts et de bas, mais aussi de beaucoup de détermination. Je suis quelqu’un de déterminé.

C Tanou du lundi au vendredi, en direct sur Guyane 1ère à 11 h 30
• Jody Amiet

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