« Nous avions la tête chaude. Aujourd'hui
le dialogue est renoué. » Les premiers mots de René Noël à la
sortie de la table ronde donnent une idée de l'ambiance de cette
troisième réunion de suivi qui a duré quatre heures. Un climat jugé
par tous les participants « convivial » , « détendu » , « serein »
, « propice à des échanges fructueux » .
Le préfet tenait absolument, hier soir, à «
exprimer sa satisfaction du travail accompli » , tandis qu'à
quelques pas du bureau de Nicolas Desforges, Elie Domota affichait
aussi un certain optimisme et semblait content de la reprise du
dialogue. Mais il tempérait : « Nous restons toujours mobilisés car
nous savons que c'est la rue qui peut nous aider à obtenir
l'application des accords du 4 mars. »
La Guadeloupe va-t-elle sortir enfin de sa
torpeur ? Le spectre de la grève générale que ne cesse d'agiter le
LKP depuis des mois s'est-il éloigné ?
La pression est redescendue
Difficile de répondre à ces questions car
si le balayage effectué hier a épuré bon nombre de dossiers, des
points délicats et cruciaux restent à débattre : la transparence et
le prix de l'essence, l'application de l'accord Bino sur les 200
euros, le contrôle des prix et la formation des jeunes.
Autant de sujets qui n'ont pas trouvé
encore de réponse, car elles dépassent parfois les compétences du
locataire du palais d'Orléans. C'est plus probablement de la rue
Oudinot qu'elles viendront.