Ce vendredi, se tient à partir de 10 heures
(heure de France Hexagonale), le débat contradictoire sur la
libération conditionnelle de Rogers Sobeso, le meurtrier de
Francine Régent-Talbot, violée et assassinée le 19 septembre 1982.
L'audience se déroule au centre pénitentiaire pour criminels
sexuels de Caen. Pour la famille, imaginer que celui qui leur
inspire une haine inavouable peut sortir de prison, est
insupportable. Didier Régent-Talbot, le frère de la victime,
représente son père et ses frères et soeurs. Il n'est pas autorisé
à assister à l'audience. Cependant, avec son avocat, Me Jean-Marie
Agnès, il s'est attaché à formuler un certain nombre de questions
et d'observations à l'attention de la présidente du tribunal de
l'application des peines. « Comment cet individu peut-il se
réinsérer dans la société après avoir commis ce crime abominable ?
A-t-il bénéficié de soins psychologiques ? S'est-il repenti ? S'il
est libéré, la justice va-t-elle mettre en place une mesure
d'éloignement pour ma famille, la population guadeloupéenne ? Nous
sommes encore extrêmement touchés, terrorisés. Nous avons
l'impression de revivre cet événement cruel. Toute la Guadeloupe se
souvient de cette période douloureuse. » . Didier et sa famille
espèrent même que Rogers demeurera à vie en détention.
« JE NE POURRAI JAMAIS L'ACCEPTER »
En 1982, ce crime abominable avait défrayé
la chronique. Lors du procès aux assises qui a duré deux jours (les
30 et 31 février 1985), Eugène Régent-Talbot,...