Quel sens avez-vous voulu donner à cette 9e
commémoration nationale de l'esclavage, des traites négrières et de
leurs abolitions ?
Nous avons voulu placer cette journée sous
les auspices du 220e anniversaire de l'abolition de l'esclavage du
4 février 1794 et celles du 210e anniversaire de l'indépendance
d'Haïti contre les armées de Bonaparte. C'est un signe fort,
puisqu'on veut célébrer à la fois les révoltes des esclaves et
l'action des philanthropes et des abolitionnistes des XVIIIe et
XIXe siècles.
La première abolition et, surtout,
l'indépendance d'Haïti ont ouvert la voie à des révoltes qui se
sont déroulées dans l'ensemble des Amériques au XIXe siècle, mais
aussi à une réflexion abolitionniste, philanthropique sur ce
qu'étaient la liberté, l'égalité du genre humain et combien
l'esclavage devenait inacceptable.
C'est une manière de rappeler le rôle
d'Haïti dans notre histoire nationale ?
C'est aussi rappeler comment le domaine
colonial a été important dans l'histoire de France. Saluer
l'implication des esclaves dans cette quête de liberté et
d'égalité. La cérémonie du 10 mai est intitulée : « La flamme de
l'égalité. » Et bien sûr, c'est pour établir ce lien qu'on a avec
Haïti.
Le président Hollande a confirmé sa
présence. Est-ce important ?
Il représente l'alliance...