Un plan national lancé contre les espèces exotiques envahissantes

Un plan national lancé contre les espèces exotiques envahissantes

Rédaction web (avec AFP)
Invasion de Miconia calvescens à Ajoupa-Bouillon
Invasion de Miconia calvescens à Ajoupa-Bouillon • DELNATTE C./ONF

Bérangère Abba, la secrétaire d'État à la biodiversité, a présenté ce mardi (15 mars) un plan national de lutte contre les espèces exotiques envahissantes.

Les espèces exotiques envahissantes sont l'une des causes principales de perte de biodiversité dans le monde: la secrétaire d'Etat à la Biodiversité, Bérangère Abba, a présenté mardi un plan national de lutte contre les espèces exotiques envahissantes.
Ce plan couvre la période 2022-2030, indique le ministère de la Transition écologique dans un communiqué.

"En France, cette menace est particulièrement forte dans les îles d'outre-mer" (voir le guide des espèces exotiques envahissantes en Martinique) et se renforce avec le changement climatique, poursuit le ministère.
Ces espèces animales et végétales, introduites par l'homme hors de leur milieu habituel, menacent la biodiversité, peuvent être porteuses de pathogènes et sont difficiles à éradiquer une fois installées. C'est le cas du ragondin, du frelon asiatique, de la jussie rampante, ou encore de la tourterelle turque en Guadeloupe et de la liane papillon à La Réunion.

Un plan de sensibilisation des particuliers
Le plan gouvernemental table sur "la prévention et l'action en amont", en sensibilisant les particuliers et les structures possédant des espèces exotiques envahissantes, avec l'élaboration de guides pratiques sur ces espèces, en renforçant les contrôles et en s'assurant "de la bonne application des dispositions législatives et réglementaires".
Un programme exceptionnel de 500 opérations "coup de poing" sera mis en place de 2022 à 2025. Il sera doté de 1,5 million d'euros la première année de la part du ministère pour lutter contre des espèces susceptibles de s'installer. Dans le cadre de la Stratégie nationale biodiversité (SNB), le programme sera doté "de 500.000 euros supplémentaires", précise le communiqué.
Un arrêté sera mis en consultation "afin de poser des restrictions au commerce, à la détention et au transport d'espèces comme le crabe bleu, la crassule de Helms, la moule Quagga ou encore le frelon oriental", précise le ministère.
Le rapport des experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) de 2019 classe les espèces exotiques envahissantes parmi les cinq principaux coupables de la destruction de la nature, derrière l'utilisation des terres, l'exploitation directe des ressources, le changement climatique et la pollution.

Suivez l'info en temps réel
sur l'appli France-Antilles !

Télécharger