A peine arrivé, il commence à écrire des textes quand un camarade l’invite à venir « faire un free style chez un pote qui a un studio ». Ainsi naît le groupe Boograz. « Ma vie a changé ! » Il ecrit en cours de maths, de physique chimie. Il ne s’en passe plus. « C’était un moyen de combattre le mal du pays. » Interne au Mans, il passe ses soirées le casque vissé sur les oreilles et écoute en boucle « Lucky dub », un album chargé de souvenirs…
1997, nouvelle compilation avec « Bar aux Trans » sortie pour les Transmusicales de Rennes. Il signe Tex Avéré et scande la vie en dessins animés. « On faisait du comico, basé sur des faits réels avec de l’engagement… »
En 2001, son groupe Boograz bat de l’aile. Son acolyte des débuts a quitté Le Mans pour Poitiers, et leur choriste, Magali Léon, s’éteint, foudroyée par un cancer. Boograz sort un 2e CD pour lui rendre hommage en collaboration avec la Ligue contre le cancer. Shanky est devenu le principal parolier du groupe. Le CD hommage a relancé Boograz et il démarche les maisons de disques. Finalement, il crée sa propre structure de production. Il déchante très vite : « J’étais manager, producteur, tourneur et rappeur… » Mais il rencontre celui qui va devenir son éditeur, Philippe de Mel Max music. Ils sortent à l’arrache un street CD sous le titre de Boograz, « Censure inédite » avec Hi Tek de La Caution, Le rat Luciano de la Funky Family et Jamalski, un vieux de la vieille du hip hop américain, un MC activiste de la scène new-yorkaise. Boograz est devenu une sorte de collectif et cet album signe la fin de Big flash production, sa boîte. « Une belle aventure avec beaucoup de risques… »
Shanky prépare une tournée en France et rêve de la prolonger aux Antilles. « Cet album, on l’a composé pour la scène avec une teinte musicale caribéenne, un son perso et un groove dansant. » On y entend des accents de zouk, de kompa, de reggae, de dance hall, et des titres sur ses origines. « Je n’écris pas en créole, mais il y a des phrases entières dans ma langue maternelle. » En tout cas, il previent : son rap n’est pas comme celui de Booba ou Casy, « un rap pour collegien ».
Sonnent les larmes, de Shanky. 97-01 records/Big flash music/Soka distribution
le lien d'"Ornicar", le premier extrait clippé de l'album : http://www.youtube.com/watch?v=ZAhPUFykpjM
le lien du site officiel de Shanky : http://www.shanky.fr/
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