Restaurants : l’épineux défi de la vente à emporter
Avec le reconfinement, les restaurateurs de l’île ont été contraints de fermer le rideau depuis le 30 octobre. Pour limiter financièrement la casse, maintenir une activité partielle, conserver un lien avec la clientèle, certains font le choix de proposer de la vente à emporter. Par le biais du « click and collect » ou de la livraison. Mais face à cette réalité à inventer, tous ne sont pas préparés de la même façon. Reportage.
Et patatras. La patronne, qui table sur une chute d’activités de l’ordre de 80 % sur l’année, tente toutefois de maintenir une activité, même minime. Le click and collect (à savoir une commande passée à distance que le client vient récupérer lui-même) ? Dans le cas de Françoise, ça ne fonctionne « pas vraiment. » « Les gens de bureau qui sont dans le secteur ne veulent pas se déplacer. Quant aux habitués de la maison, la plupart sont en télétravail, chez eux. » Et là encore, selon Françoise, ils ne sont pas enclins à se déplacer. Selon la restauratrice, « l’idée de devoir remplir une attestation est un frein. » Oui, parfois, il y a bien un chaland, par opportunisme ou nostalgie, qui vient toquer au rideau pour un jus, ou un café. Peut-être un plat.
« Je vais livrer mes plats à pied »
Alors pour l’heure, la parade, c’est la livraison. « Comment je fais ? Eh bien, je prends mes deux sacs, et je vais livrer mes plats à pied », lance Françoise. Après...