L'élection du 25e président de la République - le 8e de la Ve République - restera dans les annales. Avec un président sortant qui ne se représente pas et onze candidats prônant tous une évolution des institutions, le choix des électeurs marquera une page nouvelle de l'histoire politique.
En annonçant dès le mois de décembre
dernier son renoncement à un nouveau mandat, François Hollande a
délibérément ouvert un chapitre nouveau dans la chronologie de
l'élection présidentielle. L'enjeu pour les candidats alors
déclarés n'était plus de la battre mais de se positionner en
favori. Les vainqueurs des primaires, François Fillon pour la
droite faisaient office de favori de cette élection. Ce fut moins
le cas pour Benoît Hamon, vainqueur de la primaire de gauche qui
n'avait pas réussi à rallier Jean-Luc Mélenchon, candidat de la
France Insoumise, encore moins Emmanuel Macron fondateur du
mouvement En Marche et vrai énigme politique. Ni de gauche ni de
droite, il cassait les codes et laissait ses adversaires perplexes.
Jusqu'ou ira-t-il ? Aujourd'hui, la question ne se pose plus,
d'autant qu'il est le favori des sondages avec Marine Le Pen, la
présidente du Front national. Une candidate qui a fait longtemps
figure d'épouvantail pour les formations de gauche mais qui
aujourd'hui, est bien une favorite de cette élection, au même titre
qu'Emmanuel Macron, mais aussi François Fillon et Jean-Luc
Mélenchon. C'est le quatuor inédit dans l'histoire...