A l'annonce du verdict, Marie-Line, la mère
d'Allan Bourgeois est soulagée que justice soit rendue. Le
meurtrier de son fils a été condamné à 20 ans de réclusion
criminelle et à l'interdiction du port d'armes pendant 15
ans.
Teddy Desroc, qui comparaissait libre,
écope de deux ans de prison avec sursis pour recel du cadavre. Les
larmes aux yeux, la tête baissée, le jeune homme semble plein de
regrets. Luidgi, lui, semble totalement imperméable,
insensible.
Dans la salle qui n'a jamais désempli, les
personnes présentes contestent avec virulence le verdict.
Une deuxième journée de procès durant
laquelle, Luidgi Rabot n'aura pas été plus bavard que la veille.
Détaché, le regard froid, il va tout de même adresser avant la
délibération des jurés, de brèves excuses à la famille d'Allan
Bourgeois. Le jeune homme de 20 ans est présenté comme un être peu
bavard, asocial, au discours pauvre, en échec scolaire, qui n'a pas
eu de repères familiaux, qui traîne un parcours chaotique, mais
aussi une personne violente et agressive. Déjà condamné pour
transport de stupéfiants, violence avec arme, violence aggravée...
Dans sa cellule, en 2014, cinq armes de fabrication artisanale ont
été retrouvées.
DEUX ACCUSÉS QUE TOUT OPPOSE
Deuxième d'une fratrie de quatre enfants,
il n'a jamais su qui était son père. Il a été placé en famille
d'accueil à l'âge de...