La ville de Pointe-à-Pitre n'en est pas à
son premier lifting. Dans les années 1960, les Pointois assistent à
la première rénovation urbaine. Plus de quarante ans après, la
deuxième est bel et bien entamée. Les habitations ne répondent plus
aux normes actuelles, surtout en matière de sismicité. La ville
veut à nouveau rayonner comme par le passé et séduire à nouveau
ceux qui l'ont abandonnée.
Le projet de rénovation urbaine s'inscrit
ainsi « dans le cadre du plan local d'urbanisme de la ville et se
veut être la continuité d'une stratégie globale de rénovation et de
restructuration engagée depuis plusieurs décennies » ,
explique-t-on en mairie. Pour ce faire, en 2006, la Ville signe une
convention de partenariat avec l'Agence nationale pour la
rénovation urbaine (Anru). Cette dernière va financer une partie
des travaux, et l'encourager dans ses projets.
En juin dernier, le directeur général de
l'agence, Pierre Sallenave, se rend lui-même sur place pour la
signature d'un avenant à cette convention. Il en profite pour voir
l'avancée des travaux. Avec la reconstruction du centre ancien, des
quartiers de Chanzy, Lauricisque, Bergevin, la Ville veut un
changement de look total. Mais ce relookage ne se fait pas d'un
claquement de doigt. Il a fallu discuter, échanger, parfois
rassurer les habitants lors des réunions d'information sur leur
relogement. Beaucoup se sont inquiétés du montant des loyers des
nouveaux appartements.
Finalement, les premiers délogés, en
priorité ceux du bâtiment AE, ont été installés dans des résidences
flambant neuves qui portent le nom de figures emblématiques
(Stéphane-Benoît, Éloi-Forstin, Lucien-Donvez, etc.) de la ville.
Après le marché à Man Réaux, il y a quelques jours, la
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