Ils veillent sur nos morts à l'hôpital

Ils veillent sur nos morts à l'hôpital

Melinda Boulai
Claude Amouldon, agent mortuaire depuis 16 ans, est fier du métier qu'il exerce et d'être au contact des morts et des familles. (Jean-Marc Etifier/F-A.)
Claude Amouldon, agent mortuaire depuis 16 ans, est fier du métier qu'il exerce et d'être au contact des morts et des familles. (Jean-Marc Etifier/F-A.)

Claude, Éric, Dimitri sont les agents mortuaires de la morgue de l'hôpital Pierre Zobda-Quitman du CHU de Martinique. Trois hommes qui se dévouent tous les jours pour les morts et leurs familles. Rencontre avec ces agents de l'ombre, pleins de vie, qui nous font découvrir leur quotidien.

Éric Nadeau est agent mortuaire depuis 23 ans. Claude Amouldon depuis 16 ans. Avec eux, Dimitri Pignon, contractuel qui effectue des remplacements dans le service depuis le mois de juin. Trois hommes. Trois destins de vie. Trois vies consacrées aux personnes décédées et à leurs familles. « J'ai commencé en tant qu'agent hospitalier en 93. J'ai travaillé en oncologie à Clarac, un peu partout. Un jour, on m'a demandé de remplacer un collègue à la morgue. J'ai dit non, car je venais de perdre ma femme. J'étais contractuel, on me l'a proposé encore et j'ai dit oui, mais c'était purement alimentaire » explique Éric.
« Lorsque je suis arrivé dans ce service, c'était encore l'ancienne morgue, on y organisait des veillées. Moi, je rentrais et sortais les corps » . Après quelques années passées là, Éric commence à trouver le métier passionnant. « On apporte quelque chose aux familles. Il y a ce contact à ce moment précis qu'est la mort » . L'agent décide même de se former. « Je suis parti en France faire la formation d'agent mortuaire. J'ai découvert le métier et toutes les missions de l'agent comme la toilette mortuaire, la présentation du corps aux familles. On assiste aussi le médecin légiste, on prépare le corps » , lance-t-il fièrement.

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