Jean-Marc MORMECK

Jean-Marc MORMECK

Romain SCHUÉ

Son regard ne vous lâche pas. Il vous regarde, attentivement, sans cligner de l'oeil. Et sans parler. Il vous observe. Ça peut durer de longues minutes. Puis, ses yeux s'ouvrent et un large sourire s'affiche sur son visage. Avec Jean-Marc Mormeck, il faut du temps. Un peu de temps. Le boxeur et le personnage ne font qu'un. « Je pense que je suis prisonnier de mon sport, explique le multiple champion du monde. J'ai appris à étudier mon adversaire, à analyser ses failles, à tenter de le déstabiliser. » Dès qu'il se sent en confiance, le Guadeloupéen, né il y a 41 ans à Pointe-à-Pitre, se métamorphose. Sa voix est douce, le ton presque chantant, le regard affectueux. Bienvenue dans l'univers de l'un des plus grands boxeurs français de tous les temps.

LA VIE QUOTIDIENNE« Je me débrouille bien en cuisine »
À 41 ans, son quotidien n'est plus le même qu'à ses débuts professionnels il y a quasiment 20 ans. « Aujourd'hui, j'ai plus d'expérience, plus de métier.
Je n'ai plus rien à prouver et je connais parfaitement mon corps » , explique sereinement Jean-Marc Mormeck. Bien sûr, il continue de se maintenir en forme, en vue, principalement, d'un dernier combat avant la fin de l'année. Ses activités physiques actuelles ? Du footing, principalement, à quelques centaines de mètres de son domicile dans les Yvelines. « Je fais le tour du château de Versailles. C'est génial, non ? Le « p'tit » mec de Bobigny qui court à Versailles » , sourit-il. Mais les temps ont changé, les rides apparaissent tout doucement et Mormeck a changé ses habitudes. « Avant, je ne me permettais aucun écart. Je voulais être un champion et je me privais beaucoup. Trop même. Ça allait jusqu'au coca ou au jus alors qu'il faut, de temps en temps, se faire plaisir. Mais j'avais très peur de prendre du poids. »
Aujourd'hui, entre les rendez-vous professionnels et ses nouvelles...

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